Un accord de coopération pour le développement du centre de langue portugaise dans l’espace CEDEAO
22 Oct, 2016
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et Camoes, Institut de la Coopération et de la Langue, I.P. ont signé le vendredi 21 octobre 2016 à Abuja, au Nigéria, un accord de coopération destiné à soutenir la formation en langue et culture portugaises et à promouvoir le développement du centre de langue portugaise.
Le document a été signé par le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, et la présidente du Camoes, Prof. Ana Paula Laborinho, en présence de la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération du Portugal, Mme Teresa Ribeiro.
Mme Ribeiro a saisi l’occasion pour souligner l’importance de la langue portugaise dans la réalisation de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, et du Camoes, Institut de la Coopération et de la Langue, I.P., en matière de renforcement des capacités du personnel de la CEDEAO.
Elle a salué les efforts fournis par Marcel de Souza en faveur de la paix et de la stabilité en Guinée-Bissau et loué les relations entre son pays et l’organisation ouest-africaine.
Pour sa part, M. de Souza a plaidé pour un renforcement de ces relations et souhaité que celles-ci s’étendent à la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite de drogues, ainsi qu’à la réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité de la Guinée-Bissau.
Le président de la Commission de la CEDEAO a également sollicité le soutien du Portugal pour son intervention auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en vue de leur retour dans ce pays.
La situation politique et socio-économique de ce pays était aussi au centre des échanges que Marcel de Souza a eus auparavant avec le chef de la délégation de l’Union européenne au Nigéria, Michel Arrion. Celui-ci est venu lui présenter le nouveau chef de la Coopération de cette délégation avec la CEDEAO, Kurt Cornelis.
Le président de la Commission de la CEDEAO a saisi cette opportunité pour remercier l’Union européenne pour son appui au Togo, dans le cadre de l’organisation du sommet extraordinaire de l’Union africaine, le 15 octobre 2016 à Lomé, sur la sureté et la sécurité maritimes ainsi que le développement de l’Afrique.
Mais avant la délégation de l’Union européenne, Marcel de Souza s’est entretenu avec le secrétaire général de la Carte Brune de la CEDEAO, Adamou Bio, en présence de Mme Lydia Lariba Bawa, membre du Conseil exécutif des bureaux de ladite Carte.
Les discussions entre MM. de Souza et Bio ont porté sur les problèmes qui entachent la crédibilité et la menace de l’existence de cette Carte. Ces problèmes sont, entre autres, le non remboursement des sinistres ou des dommages subis par les victimes des accidents de la route et le manque de ressources financières.
Marcel de Souza a demandé au secrétaire général de la Carte Brune de tenir dans la journée une séance de travail avec le commissaire chargé de la Libre circulation et le directeur des Affaires juridiques de la Commission de la CEDEAO en vue de lui proposer un plan de maîtrise des charges et de réhabilitation de la Carte Brune de la CEDEAO.
Ce plan, a insisté le premier responsable de la Commission, doit faire ressortir tous les problèmes financiers et de fonctionnement de la Carte Brune de la CEDEAO de même que les recommandations contenues dans le rapport d’audit réalisé sur cet organe.
«On ne peut pas assister à la mort ou à la disparition de la Carte Brune de la CEDEAO», a dit Marcel de Souza, qui a d’ailleurs demandé que ce plan lui soit présenté le samedi 22 ou le dimanche 23 octobre 2016, au plus tard, lors d’une réunion qu’il va présider.
A noter que le représentant permanent du Nigéria près la CEDEAO, Sunday Omoigiade, et le Nonce apostolique et observateur permanent du Vatican auprès de l’organisation régionale, l’archevêque Augustine Kasujja, ont rendu une visite d’adieu au président de la Commission de la CEDEAO.
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