Séminaire régional de 2023 sur les instruments de désarmement et de non-prolifération des armes en Afrique de l’Ouest : la CEDEAO et l’UNIDIR se penchent sur l’aspect ‘genre’.

En collaboration avec l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), la Commission de la CEDEAO organise, du 19 au 21 septembre 2023 à Accra au Ghana, l’édition annuelle du séminaire régional sur le désarmement.

Le but de ce séminaire annuel est de réunir des experts du domaine pour débattre des évolutions en matière de désarmement et de contrôle des armes, en mettant un accent particulier sur la question du genre. Il s’agit également de mettre à profit cet événement pour sensibiliser les États membres à leurs obligations en matière d’instruments de désarmement.

Le séminaire permettra aux États membres d’échanger des idées et de partager les meilleures pratiques et, à terme, de réduire les écarts en termes de compréhension et de promouvoir une culture du désarmement, de l’égalité en matière de genre, de la non-prolifération et du contrôle des armes dans tout l’espace CEDEAO. En outre, le séminaire vise à mettre en place des points focaux permanents, qui seront chargés d’assurer le suivi des succès obtenus dans ce domaine et de contribuer à pérenniser les acquis.

La série de séminaires annuels sera également l’occasion de mener des débats très variés sur diverses thématiques, avec des analyses d’experts panelistes issus de divers horizons du monde, de sorte à pouvoir passer en revue les questions essentielles.

Au menu des discussions, devraient figurer les questions, les obligations et engagements ci-après : a) les armes de destruction massive ; b) l’intégration d’une perspective ‘genre’ dans le domaine du contrôle des armes conventionnelles ; c) la Convention sur les armes chimiques (CAC) et la Convention sur les armes biologiques et à toxines (CABT) ; d) les armes conventionnelles ; e) les armes légères et de petit calibre (ALPC).

Les résultats du séminaire annuel permettront une meilleure évaluation du contrôle des armes au niveau régional, ainsi que des régimes de désarmement et de non-prolifération des armes, sur la base des priorités annuelles et en relation avec les questions de genre.

Dans son discours d’ouverture, M. Samuel William Yeboah, Secrétaire exécutif de la Commission nationale ghanéenne sur les armes légères et de petit calibre, a souligné l’importance de cette réunion régionale, rappelant les efforts continus menés par le Ghana dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.

Pour sa part, M. Roben Geiss, Directeur de l’UNIDIR, a remercié la CEDEAO pour cette collaboration et a encouragé les participants à contribuer à faire de la réunion une réussite. Il les a exhortés à poursuivre les actions de lutte contre le trafic illicite et le détournement d’armes dans les Etats membres, ainsi que la violence basée sur le genre, qui est leur corollaire.

M. Joseph Ahoba, au nom de l’Ambassadeur Abdel Fatau Mussa, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, a rappelé l’importance de ce séminaire qui abordera un ensemble de questions et d’initiatives d’envergure nationale et régionale, y compris les plans d’action visant à combler le fossé entre le mesures de contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC) et le contrôle lié au genre.

Représentant le ministre ghanéen de l ‘ intérieur, Mme Adelaïde Anno-Kumi, Directrice générale au ministère du Contrôle intérieur et du Désarmement, a reconnu que la prolifération des armes conventionnelles persistait malgré les efforts et initiatives récents engagés par les États et par les organismes régionaux.

Elle a donc encouragé les États membres à poursuivre les efforts nécessaires pour endiguer ce fléau qui constitue un sujet de préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest.

Au terme de ces trois (3) jours d’échanges, un rapport sera publié par les participants et soumis ultérieurement à l’approbation de l’équipe dirigeante de la CEDEAO.