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Réunion du Groupe de Travail Technique de la CEDEAO sur la Politique Commerciale Commune

10 Juil, 2024

Les acteurs du commerce aux niveaux régional et national se réunissent du 9 au 11 juillet 2024 à Abuja, au Nigeria, pour examiner et amender le projet de politique commerciale commune (PCC) de la CEDEAO. Cette initiative fait suite aux recommandations des réunions des experts en commerce et des réunions conjointes des ministres du Commerce et de l’Industrie de la CEDEAO qui se sont tenues à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’année dernière. Le groupe de travail technique élaborera également le plan d’action stratégique pour le projet de politique commerciale commune de la CEDEAO, en veillant à ce que les deux documents soient prêts à être présentés aux ministres du commerce de la CEDEAO pour validation.

Dans son discours d’ouverture, M. Kolawole SOFOLA, Directeur du Commerce de la CEDEAO, s’exprimant au nom de Mme Massandjé TOURE-LITSE, Commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture, a souligné l’importance de l’appropriation du document par les participants. Il a appelé à renforcer la qualité du document final, en s’assurant que les amendements reflètent les intérêts nationaux qui promeuvent l’intégration régionale pour améliorer le niveau de vie sociale et économique des citoyens.

Le directeur SOFOLA a souligné les étapes importantes franchies dans l’élaboration de la politique, qui vise à faire du commerce un élément essentiel de la vie économique des citoyens et de l’agenda de l’intégration régionale. Il a noté qu’en dépit de diverses interventions, politiques, stratégies et initiatives visant à accroître le commerce intrarégional, la diversification et l’accès au marché, telles que le Schéma de développement des échanges commerciaux (SDE), le TEC et le WACIP, le commerce intrarégional reste aux alentours de 7 pour 100, avec des monnaies régionales qui se déprécient par rapport aux principales monnaies et des taux d’inflation élevés.

« Nous espérons toutefois que l’adoption d’un certain nombre d’instruments de politique commerciale, tels que le commerce électronique et les stratégies et plans d’action de mise en œuvre de la Zone de Libre-échange Continental en Afrique (ZLECAF) par nos organes statutaires en 2023, contribuera, avec le PCC, à stimuler la croissance économique et l’intégration de notre région« , a déclaré M. SOFOLA. « En outre, une fois adopté, le PCC fournira un cadre commun pour nos relations commerciales, même avec des tiers, et permettra d’attirer, de soutenir et d’exploiter les investissements étrangers et nationaux.

Il a fait l’éloge de l’Afrique de l’Ouest en tant qu’acteur émergent du commerce continental et mondial, les 15 États membres ayant signé la ZLECAF et 14, à l’exception du Bénin, l’ayant ratifié. Nous sommes en train de renégocier nos tarifs au niveau multilatéral, ce qui devrait nous donner une nouvelle occasion d’exploiter le potentiel d’industrialisation et de valeur ajoutée de notre région », a-t-il déclaré.

Hajiya Zulaikha ABDULLAHI, Directrice adjointe de la branche intra-africaine/division de l’information et des plaintes commerciales (TIC), représentée par M. S.O.Gana TUAYERINGHA, chef du département commercial du ministère nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, a réitéré, dans son allocution d’ouverture, l’engagement du Nigeria envers le programme d’intégration de la CEDEAO, avec sa politique commerciale 2023-2027, qui s’aligne étroitement sur les objectifs du PCC de la CEDEAO. « Le Nigeria s’est engagé à promouvoir l’intégration économique régionale, à améliorer l’accès au marché et à faciliter le développement durable par le biais du commerce« , a-t-elle ajouté.

Elle a souligné l’importance de la politique commerciale, la qualifiant de pierre angulaire de l’amélioration du commerce intrarégional, de l’élimination des barrières et de la promotion d’un environnement propice à la croissance économique et au développement dans les États membres. La Directrice a exhorté les experts à tirer parti de cette occasion unique pour consolider leurs efforts et veiller à ce que la politique reflète les aspirations communes à une région ouest-africaine prospère, aborde les questions en suspens, rationalise les approches et jette les bases d’une politique qui reflète les aspirations des diverses populations.

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