Ouverture à Abuja, de la 6ème Assemblée Générale annuelle du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO)
20 Août, 2024« La mise en œuvre du Protocole de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la corruption pour renforcer les Institutions de l’unité régionale » tel est le thème de la 6e assemblée générale annuelle (AGA) du RINLCAO qui se tient du 19 au 21 août 2024, à Abuja, capitale de la République fédérale du Nigeria.
Cette importante rencontre de trois jours, est organisée en collaboration avec la Commission de la CEDEAO, le gouvernement fédéral du Nigéria ainsi que des partenaires au développement, notamment l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) dans le cadre du Programme de renforcement de la paix et de la stabilité régionales (SRPS).
Plusieurs importantes allocutions ont été enregistrées lors de la cérémonie d’ouverture qui a lieu ce lundi 19 août 2024, au siège de la Commission de la CEDEAO, dont celle S.E. Kashim Shettima, Vice-Président de la République fédérale du Nigeria, celle de S.E. Amb. Yusuf Maitama Tuggar, OON, ministre des Affaires étrangères du Nigeria, celle de S.E. Prince Lateef O. Fagbemi, SAN, Procureur général et ministre de la Justice du Nigeria, celle du sénateur Udende Emmanuel, président du Comité sénatorial de la lutte contre la corruption et les crimes financiers du Nigeria, celle de Amb. Abdel-Fatau Musah PhD, Commissaire de la CEDEAO en charge des Affaires politiques, Paix et Sécurité, celle de M. Ola Olukoyede, qui préside la Commission des crimes économiques et financiers du Nigeria (EFCC) et le RINLCAO, Dr. Musa Adamu ALIYU, Président de la Commission indépendante sur les pratiques de corruption et autres infractions connexes du Nigeria (ICPC), des partenaires du développement, des responsables de la NACIWA et membres du personnel de la CEDEAO.
Toutes ces personnalités ont évoqué la nécessité d’une collaboration franche et d’une synergie des actions entre les Etats de la région Ouest-africaine, ainsi que le partage d’information et de bonnes pratiques afin de combattre efficacement la corruption qui est un frein pour le développement économique des Etats et le bien-être des populations.
Le Vice-Président du Nigeria, S.E. Kashim Shettima, a au nom du président de la République fédérale du Nigeria, S.E. Bola HAMED TINUBU, plaidé pour l’implémentation et la mise en application effective du protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption dans tous les Etats membres et déploré l’absence des représentants du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Pour l’Amb. Abdel-Fatau Musah PHD, qui représente S.E. Omar Alieu TOURAY, Président de la Commission de la CEDEAO à cette cérémonie, la corruption est un adversaire redoutable qui mine les efforts collectifs pour atteindre le développement durable, la bonne gouvernance et la justice sociale dans la région. Selon lui, la corruption est un cancer qui érode la confiance du public, affaiblit les institutions et étouffe la croissance économique et le développement.
« L’un des principes fondamentaux du Protocole de la CEDEAO est l’harmonisation des cadres juridiques et réglementaires entre les États membres. Ceci est essentiel pour créer un front unifié contre la corruption, où les disparités juridiques ne fournissent pas de refuge aux individus corrompus. En uniformisant nos lois et procédures, nous rendons plus difficile la corruption et plus facile de poursuivre ceux qui s’y livrent. » a-t-il ajouté.
Rappelons que le RINLCAO, dont le siège est à Abuja, a été créé à l’initiative de la CEDEAO en réponse au besoin urgent d’efforts coordonnés pour lutter contre la corruption qui impacte négativement sur la gouvernance, le développement économique et la stabilité sociale dans la région.
La Commission de la CEDEAO, en collaboration avec les États membres et le RINLCAO, a facilité l’adoption d’instruments clés tels que le Protocole de 2001 sur la lutte contre la corruption, le Protocole additionnel de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance, Stratégie de protection des dénonciateurs, Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO, Normes régionales d’évaluation des risques de corruption, entre autres, pour prévenir les conflits violents, approfondir la bonne gouvernance et le développement inclusif dans les États membres.