Organisation de la 2ème réunion des institutions et agences spécialisées de la CEDEAO sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)
25 Oct, 2022Le 13 octobre 2022, le département des Affaires économiques et de l’Agriculture de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers sa direction du Commerce, a organisé la deuxième (2ème) réunion virtuelle des institutions et agences spécialisées de la CEDEAO, en vue d’un échange sur les questions liées à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
L’objectif de la réunion était de faire le point sur les négociations, les acquis et le niveau de mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf. La réunion a également été l’occasion de discuter des rôles de l’ensemble des structures de la CEDEAO dans la mise en œuvre des différents aspects de l’accord.
Au nom de Madame Massandje Touré-Litse, la Commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO, M. Kolawole SOFOLA, Directeur du Commerce par intérim, a souhaité la cordiale bienvenue aux participants. Il a noté que la création d’un marché continental unique des biens et services, avec la libre circulation des entreprises, des personnes et des investissements, contribuerait, dans une large mesure, à approfondir l’intégration et à transformer les cinquante-cinq (55) économies africaines (individuellement prises par pays) en un marché unique plus harmonieux et plus vaste. Il a également souligné que l’équipe dirigeante de la CEDEAO prend des mesures concrètes, visant à s’assurer que la région bénéficie de manière optimale des acquis de la ZLECAf, notamment en ce qui concerne le renforcement du rôle de la Commission de la CEDEAO dans la coordination de la position des États membres, en vue de préserver les acquis de l’institution et soutenir l’opérationnalisation de la stratégie régionale de mise en œuvre de la ZLECAf.
La réunion a certes permis d’examiner l’état des négociations de la ZLECAf, ainsi que le projet de stratégie de mise en œuvre régionale de l’accord et le rôle des institutions de la CEDEAO, mais elle n’a pas manqué de relever le fait que certains États membres n’ont pas encore ratifié l’accord. La Commission de la CEDEAO a réitéré son soutien aux États membres en vue de la ratification de l’accord et de la soumission des instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union africaine. Il s’agit de veiller à ce que tous les États membres commencent la mise en œuvre de l’accord en même temps, ce qui constitue une condition préalable pour préserver les acquis régionaux, notamment le tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO.
En outre, à l’issue de la réunion, il a été recommandé que la Commission continue d’aider tous les États membres à participer pleinement aux négociations de divers protocoles de la ZLECAf, sachant que les négociations se font sous l’impulsion des États membres, au même titre que le renforcement des capacités des experts nationaux et des autres acteurs régionaux impliqués dans ce processus.
Au nombre des participants à la réunion se trouvaient des représentants du Parlement de la CEDEAO, du Groupe intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), de l’Autorité régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC), de l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO), de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO), du Centre de Coordination des Ressources en Eau (CCRE), de l’Agence régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), de l’Autorité régionale de Régulation de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC), du Centre de la CEDEAO des Energies renouvelables et l’Efficacité énergétique (CEREEC), du Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG) et du Centre Régional de Surveillance et de Contrôle des Maladies de la CEDEAO (CRSCM). Les directions du commerce, du secteur privé, des transports, de l’éducation, des relations extérieures et du programme de développement communautaire (PDC) ont également participé aux travaux.
Il convient de signaler qu’actuellement, cinquante-quatre (54) des cinquante-cinq (55) pays africains dont la totalité des États membres de la CEDEAO ont signé les accords de la ZLECAf. En outre, quarante-quatre (44) pays africains sont désormais États parties en vertu de la ratification et de la soumission de leurs instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union africaine. Il ressort des travaux de la réunion que treize (13) pays de l’espace CEDEAO sont des États parties. Il a été annoncé, lors de la 13ème session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA), que c’est à partir du 1er janvier 2023 que commenceront les échanges de biens dans le cadre de la ZLECAf.