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Œuvrer à l’aboutissement du processus de réforme institutionnelle de la CEDEAO
29 Mai, 2017
Monrovia, le 29 mai 2017. La ministre des Affaires étrangères du Liberia, et présidente du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Mme Marjon Kamara, a émis le vœu de voir le processus de réforme institutionnelle de l’organisation régionale aboutir.
« Depuis 2006, la Cedeao s’est engagée dans un processus de réforme institutionnelle qui n’a d’ailleurs que trop duré. Nous devons faire un effort pour que ce processus puisse arriver à son terme », a déclaré Mme Kamara.
Déclaration faite ce lundi 29 mai, à Monrovia, au Liberia, à l’occasion de l’ouverture de la réunion du Comité ministériel ad hoc sur la réforme institutionnelle de la Cedeao.
Les conclusions de votre Comité auront des conséquences importantes pour l’avenir de la Communauté et de l’organisation ouest-africaines, a-t-elle indiqué, en s’adressant aux membres du Comité.
« Vos discussions devraient permettre de terminer la restructuration de la Commission et des autres institutions de la Cedeao, de manière à améliorer l’efficience opérationnelle, le système de rotation, et à accroître les ressources consacrées aux projets et programmes qui ont un impact positif sur les citoyens de notre Communauté », a dit Mme Kamara.
Pendant deux jours, les membres du Comité ministériel ad hoc devront examiner les propositions relatives à cette réforme institutionnelle, et formuler des recommandations pertinentes à soumettre à l’attention de la 78ème session du Conseil des ministres de la Cedeao, qui se tiendra du 1er au 2 juin 2017, dans la capitale libérienne.
Pour permettre aux participants de mieux apprécier la mission qui leur assignée dans le cadre de la présente rencontre, le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, leur a fait une présentation détaillée sur la genèse, les modèles organisationnels proposés de même que leurs caractéristiques et leur évaluation financière, sans oublier les nouveautés et le plan d’action de la réforme institutionnelle.
Pour lui, cette réforme ambitionne de proposer une structure organisationnelle qui réduirait substantiellement les coûts de ses opérations sans compromettre les services.
« Cette réforme permettra de réduire les charges de l’organisation ; d’améliorer l’efficience de l’ensemble des structures de la Cedeao, sans nuire à la mise en œuvre efficace des projets et programmes ; et surtout d’améliorer les conditions de vie des populations ouest-africaines, de faire reculer la pauvreté et de créer des emplois », a expliqué M. de Souza.
Il a indiqué que cette réforme s’est limitée pour l’instant à la Commission, mais qu’elle s’étendra d’ici à là aux autres institutions de la Cedeao, ainsi qu’aux autres agences et bureaux extérieurs de ladite Commission.
Marcel de Souza n’a pas occulté les difficultés liées à l’aboutissement de cette réforme.
« Il y a une résistance farouche aux changements ; les gens veulent continuer comme avant. Continuer comme avant, c’est d’avoir une Cedeao qui continue de gérer l’intendance et les salaires, d’organiser les missions et de payer les per diem. Avec ce système, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nous ne pouvons pas continuer de cette façon-là, comme c’est le cas actuellement», a martelé M. de Souza.
Il a souligné que la bonne gouvernance n’est pas toujours de mise dans les institutions communautaires. Pour ce faire, la probité et les principes d’éthique seront réaffirmés dans un code d’éthique et de morale à soumettre au prochain Conseil des ministres de la Cedeao pour son adoption, a-t-il suggéré.
Le président de la Commission a sollicité l’appui des membres du Comité ministériel ad hoc dans son combat constant de rendre plus efficaces les institutions de la Cedeao.
« Dans la poursuite du processus de restructuration de notre organisation, nous n’avons pas de doute que notre détermination à améliorer l’efficacité, à éviter le gaspillage, et à assurer une utilisation efficace des ressources communautaires, fera l’objet d’un soutien actif de votre part et des autres structures de prise de décision de la Communauté », a-t-il conclu.