Communiqués de Presse

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Les ministres des infrastructures routières du Ghana, du Nigéria, du Togo et de la côte d’ivoire rassurent les citoyens de la CEDEAO sur l’engagement à construire l’autoroute à 6 voies reliant Abidjan et Lagos

11 Déc, 2022
LOMÉ, 9 décembre 2022. L’agence d’exécution de la Commission de la CEDEAO en charge du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, a organisé le dix-septième (17ème) réunion du comité de pilotage ministériel dudit projet à Lomé au Togo, le 9 décembre 2022. Le but de la réunion était de faire le point de l’évolution de la mise en œuvre et convenir de mesures à prendre pour accélérer la réalisation de la conception détaillée, l’étude de la stratégie de financement et la création de l’organe de gestion du corridor Abidjan-Lagos (ALCoMA), une entité supranationale créée par le Traité de projet avec pour mission de construire, gérer et assurer le fonctionnement du corridor au nom des cinq pays.
 
Les études de faisabilité, de conception technique détaillée et d’options de financement en partenariat public-privé (PPP) ont subi des retards importants en raison des confinements et de la fermeture des frontières aux temps forts de la pandémie de COVID-19. À la suite de négociations persistantes et de réunions techniques entre la CEDEAO, les cabinets de conseil en conception et la Banque africaine de développement, les études ont repris.
 
En souhaitant la bienvenue aux ministres et aux autres participants à la réunion, le Commissaire aux infrastructure, à l’énergie et à la digitalisation de la CEDEAO, M. Sediko Douka a remercié les ministres et son prédécesseur, M. Pathé Gueye pour le dévouement constant à faire avancer les études techniques et préparatoires du projet d’autoroute du Corridor Abidjan-Lagos.
 
Il a ensuite mis en exergue certaines mesures spécifiques prises par la nouvelle équipe dirigeante de la CEDEAO en vue d’assurer une réduction du délai de traitement et d’approbation des processus de passation de marché. « La présente équipe dirigeante a adopté quatre (4) objectifs stratégiques clés devant guider son mandat de quatre ans allant de 2022 à 2026. Les objectifs stratégiques 4 x 4 de la CEDEAO comme on les appelle, identifient le projet de construction de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos comme une principale priorité ; ceci est énoncé notamment dans l’objectif 4 sur le développement inclusif et durable. Le Président de la Commission a donc fait de ce projet une priorité personnelle et suivra son évolution en vue d’un achèvement accéléré. »
 
Pour prouver que la Commission est prête à accélérer le projet, le Commissaire Douka a confié qu’avec la Banque africaine de développement et les consultants, le calendrier de l’étude a été réduit avec le 31 décembre 2024 comme date limite fixée pour la convention de financement. Il a informé les ministres que les études de faisabilité et de conception technique détaillée qui avaient connu une interruption avec les trois (3) consultants depuis leur dernière réunion ont repris et que les projets de rapport devraient être reçus d’ici avril 2023. « De plus, nous avons convenu avec les consultants de mettre en œuvre la stratégie de financement et d’exécution de la quatrième phase du projet, en même temps que la conception technique détaillée pour gagner du temps. Cela permettra de commencer la passation des marchés et les contrats de PPP au cours du dernier trimestre de 2023. »
 
La responsable du présent projet de l’autoroute auprès de la Banque africaine de développement, Mme Lydie Ehouman, a remercié la Commission de la CEDEAO d’avoir accéléré les mesures visant à assurer l’aboutissement accéléré des études. Elle a assuré le comité de pilotage de la détermination de la banque à aider la CEDEAO à respecter les nouveaux délais d’urgence convenus.
 
Dans son discours d’ouverture, le Ministre des travaux publics et de l’habitat de la République fédérale du Nigéria, par ailleurs Président du comité de pilotage ministériel, M. Babatunde Raji Fashola, a salué les messages de solidarité des ministres et de leurs représentants, de même que le sens de l’unité et la convivialité avec lesquelles les chefs d’État ont décidé de mettre en œuvre conjointement le projet d’autoroute du corridor en tant qu’unité unique, contrairement à l’approche individualiste antérieure où chaque pays se concentrait sur sa section.
 
Il a exhorté les collègues ministres membres du Comité directeur à maintenir l’esprit de collaboration basé sur la confiance entre eux, ce qui est essentiel au succès de ce nouveau projet d’autoroute transfrontalière. Prenant la parole à leurs tours pour donner leurs messages de solidarité, le Ministre des infrastructures routières du Ghana, son homologue togolaise, Madame Zourehatou Kassa-Traore Ministre des travaux publics, et le représentant du ministre de l’entretien des routes de la Côte d’Ivoire ont réitéré l’engagement continu de leurs pays pour la réussite du projet.
 
Les études techniques du projet ont bénéficié d’une enveloppe financière supplémentaire de 3,5 millions d’euros de la part de l’Union européenne afin d’augmenter les ressources précédemment mobilisées par le Fonds d’investissement africain (AfiF) de l’UE et la Banque africaine de développement, dans le cadre du principal financement des études techniques. La Commission de la CEDEAO accorde également une allocation annuelle à ses sources internes pour soutenir les activités de gestion du projet.
 
La 17e réunion du comité de pilotage a pris des décisions importantes concernant le financement du projet, le tunnel proposé sur la voie de contournement d’Accra, le droit de passage pour les pays bénéficiaires et l’achèvement des addenda et des études techniques. Ils ont également décidé d’améliorer la communication et la visibilité autour du projet.
 
Une autre décision critique prise par les ministres a été l’autorisation de la Commission de la CEDEAO à entamer la constitution du Conseil d’administration de l’ALCoMA, en demandant aux cinq (5) États membres du corridor de procéder à des désignations de membres. Sur la question de l’hébergement du siège, les ministres ont chargé la CEDEAO de soumettre de nouveau la question aux Chefs d’État et de Gouvernement des membres du Corridor afin de finaliser la décision.

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