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Les ministres de la CEDEAO se réunissent pour la 5ème session ordinaire du Comité ministériel de suivi de la GIRE en Afrique de l’Ouest

29 Juin, 2024

Le Comité ministériel de suivi de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) en Afrique de l’Ouest réunit les ministres en charge des ressources en eau des 15 États membres de la CEDEAO pour sa 5e session ordinaire, le vendredi 28 juin 2024, à Abuja.

La réunion ministérielle fait suite à la 11e session ordinaire du Comité consultatif technique (CCT), qui a abordé des questions cruciales pour la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et le développement durable en Afrique de l’Ouest. La réunion a abordé des sujets tels que le projet de directive sur la gestion des ressources en eau partagées dans la région, le développement des infrastructures hydrauliques, la promotion de nouveaux organismes de bassin transfrontaliers, la création d’une Facilité ouest-africaine de l’eau (Fonds) et l’Initiative régionale pour le développement, la résilience et la valorisation des ressources en eau (DREVE).

DREVE est un programme ambitieux et innovant mené par la CEDEAO et d’autres organisations d’intégration régionale d’Afrique de l’Ouest, notamment l’UEMOA et le CILSS, avec le soutien financier de la Banque mondiale. Sa mise en œuvre devrait renforcer de manière significative le développement durable dans la région.

Dans son discours d’ouverture, M. Sediko Douka, Commissaire de la CEDEAO pour l’infrastructure, l’énergie et la numérisation, a réaffirmé l’engagement de la CEDEAO en faveur de la coopération sous-régionale, qui est enracinée dans la vision politique commune de tous les États membres, telle qu’exprimée dans la « Déclaration de Ouagadougou » de 1998. Cette déclaration a guidé avec succès les efforts de gestion intégrée des ressources en eau pendant près de trois décennies.

Douka a établi une analogie entre les secteurs de l’eau et de l’énergie en ce qui concerne l’accès, soulignant qu’il s’agit d’un des principaux défis. Il a souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de projets concrets pour l’accès à l’eau et à l’assainissement. En conséquence, un programme régional a été mis en place pour fournir de l’eau propre aux zones rurales et périurbaines. « Nous comptons humblement sur nos partenaires techniques et financiers pour nous soutenir dans ce processus », a-t-il déclaré.

Avant de déclarer la réunion ouverte, M. Joseph Terlumun Utsev, ministre nigérian des ressources en eau et de l’assainissement, a souligné la nécessité d’une unité entre les États membres pour parvenir à une croissance du développement et gérer les ressources en eau de la sous-région, qu’elles soient superficielles ou souterraines. « Il y a un dicton qui dit que le travail d’équipe fait marcher le rêve », a-t-il ajouté, « et cela peut aussi être dit de notre sous-région ».

Utsey a souligné l’abondance des ressources en eau dans la sous-région, notant que si elles sont correctement exploitées et coordonnées, ces ressources pourraient servir de pierre angulaire à la croissance du développement, en ayant un impact positif sur la santé, l’éducation, le tourisme, la sécurité alimentaire et l’énergie. Toutefois, il a averti qu’un manque de coordination adéquate pourrait conduire au sous-développement et à des conflits entre les pays, car les activités d’un pays en amont pourraient constituer un danger pour les nations en aval.

« La sous-région a un grand potentiel et, en travaillant ensemble, nous pouvons relever nos défis, qu’il s’agisse du changement climatique, de la pauvreté, du chômage, de l’inégalité ou d’autres choses encore », a-t-il déclaré.

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