Les jeunes d’Afrique de l’Ouest demandent la création de pôles d’innovation, un plus grand investissement dans l’entrepreneuriat numérique et le renforcement collectif de la sécurité régionale par le biais de la technologie.
08 Juin, 2024Les jeunes d’Afrique de l’Ouest demandent la création de centres d’innovation pour les jeunes dans divers États membres de la CEDEAO, un plus grand investissement dans l’entrepreneuriat numérique ainsi que l’initiation d’actions locales pour renforcer la paix et la sécurité par le biais de la technologie numérique. Ils estiment également que l’inclusion d’une formation aux nouvelles technologies dans les programmes scolaires dès le plus jeune âge, grâce à un partenariat viable avec les ministères de l’éducation nationale des États membres, préparerait les jeunes à relever les défis du 21e siècle en toute transparence.
Ces éléments, parmi d’autres, ont été mis en lumière à la fin du sommet 2024 « La voix des jeunes pour le changement », qui s’est tenu les 5 et 6 juin 2024 à Accra, au Ghana.
Les jeunes, qui se sont adressés à eux-mêmes, aux gouvernements de la région ainsi qu’à la Commission de la CEDEAO sur la manière la plus opportune de libérer leur énergie pour le développement, ont également appelé à la volonté politique nécessaire de la part des gouvernements nationaux pour l’adoption des technologies de l’information et de la communication (TIC) transformatrices qui peuvent améliorer la région par la création d’emplois dans les secteurs critiques tels que l’agriculture, la sécurité et la télécommunication.
Dans leur déclaration en 40 points, les jeunes se sont également engagés à tirer le meilleur parti des médias et des réseaux sociaux et à les utiliser à bon escient pour créer des emplois, tout en tirant parti de ces plateformes pour promouvoir des campagnes de plaidoyer afin d’atteindre un plus grand nombre de jeunes esprits.
S’engageant à donner un coup de main pour lutter contre la cybercriminalité, le terrorisme et la dé-responsabilisation des jeunes, ils ont appelé à la mise en place de modèles de mentorat pour inspirer et équiper les jeunes pour des emplois modernes, ainsi qu’au financement de start-ups pour l’auto-réalisation des jeunes.
Les jeunes souhaitent également une participation active et une implication de leur part dans les discussions politiques et le plaidoyer, conformément au pilier 4 de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies et à l’aspiration 3 de la Vision 2050 de la CEDEAO.
Au cours du sommet, les jeunes ont analysé la situation actuelle de la paix et de la sécurité dans la région ainsi que le rôle de la technologie dans l’accélération de la stabilité et de la croissance régionales. Ils ont également examiné l’existence d’initiatives peu promues, mais très pertinentes, prises par les jeunes dans le domaine numérique.
Lors de la clôture du sommet, l’Ambassadeur Francis Njoaguani, Directeur du Centre de développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO et Représentant Résident par intérim de la CEDEAO au Burkina Faso, qui représentait le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Commission de la CEDEAO, a exprimé la volonté de la Commission de défendre les jeunes pour construire ensemble une région plus prospère et plus pacifique.
Son exhortation est venue à la suite des remarques du chef de la médiation et de la coordination des affaires politiques régionales de la Commission de la CEDEAO, M. Constant Gnacadja, qui a exhorté à la durabilité du « feu du partenariat ». Les représentants des partenaires de soutien – M. Alimou Diallo (Agence américaine pour le développement international – USAID), et M. Vincent Azumah (Réseau ouest-africain pour la construction de la paix – WANEP), ont tous souligné la nécessité d’un engagement positif continu de la part des jeunes de la région.
Avec le soutien actif de l’USAID, du WANEP, du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWAS) et de l’Agence danoise pour le développement international (DANIDA), le sommet de la jeunesse 2024 a porté sur les thèmes suivants : L’innovation numérique, l’inclusion, la croissance économique régionale, la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest.