La CEDEAO met en œuvre un appui à la facilitation et un atelier de renforcement des capacités pour les Mécanismes intégrés de coordination de la protection et de la sécurité humaine de la CEDEAO (ECO-PHSICM) au Libéria

La Commission de la CEDEAO, à travers la Direction des affaires humanitaires et sociales, a organisé un atelier de renforcement des capacités de 3 jours du 1er au 3 juillet 2024 pour le Mécanisme intégré de coordination de la protection et de la sécurité humaine de la CEDEAO (ECO-PHSICM) avec le soutien du Centre de coordination du Mécanisme national d’alerte précoce et de réponse (NCCRM) qui est le Secrétariat de coordination du Mécanisme (sous les auspices du Bureau du Vice-président de la République du Libéria).

L’atelier s’est concentré sur l’examen des progrès enregistrés par le Liberia depuis la création de l’ECOPHSICM en 2022 et l’adoption d’une feuille de route pour la mise en œuvre. L’atelier avait également pour objectif de revoir la feuille de route (à la lumière des questions nouvelles et émergentes) et d’élaborer un plan d’action pour sa mise en œuvre au cours de la période 2024-2026. Le mécanisme a été mis en place pour favoriser une approche globale du gouvernement et de la société afin de renforcer le « réseau de protection » pour toutes les personnes se trouvant sur le territoire de la République du Liberia.

Souhaitant la bienvenue aux participants, le Directeur par intérim du NCCRM, Arthur BESTMAN, a déclaré que l’atelier était important pour le Liberia et la sous-région, car il vise à renforcer les capacités nationales de prévention, de réaction et d’atténuation des menaces pour la sécurité humaine.  Il a souligné la nécessité d’une collaboration entre les acteurs des secteurs public et privé. Reconnaissant la collaboration avec les partenaires, y compris WANEP, le Bureau de consolidation de la paix du Libéria et GIZ-EPSAOL. Il a également remercié la CEDEAO et le gouvernement du Libéria pour leur engagement continu à réaliser les objectifs du mécanisme.

M. Olatunde OLAYEMI, Chargé de programme sur la Traite des personnes, au nom du Directeur de la CEDEAO pour les affaires humanitaires et sociales, Dr SINTIKI Tarfa Ugbe, a présenté une vue d’ensemble des objectifs de l’atelier. Il a souligné l’importance de la protection dans le cadre plus large d’une approche de la sécurité humaine telle que reflétée dans le Traité révisé de la CEDEAO et dans le Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que dans le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance. Il a souligné l’attention particulière accordée à la protection des droits des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables. Il a mentionné la mise à disposition de la somme de 25.000 USD au bureau du Représentant Résident de la CEDEAO en soutien à l’ECOPHISM et a remercié S.E. le Représentant Résident pour les actions déjà entreprises, en étroite coordination avec le PRNCC, pour mettre en œuvre la subvention.

Dr Nathaniel B. WALKER, qui représentait l’ambassadeur Joséphine NKRUMAH, le Représentant Permanent de la CEDEAO au Libéria, a déclaré que l’atelier qui vise à renforcer les prestations nationales dans le domaine de la protection et de la sécurité humaine, est basé sur l’identification des réalités en matière de sécurité humaine en Afrique de l’Ouest. Il s’agit notamment des faiblesses de l’État de droit et du respect des droits de l’homme fondamentaux. M. N. Oswald TWEH, ministre de la justice de la République du Liberia, a, quant à lui, promis le soutien indéfectible de son ministère au MNCC au Liberia et à l’ECO-PHSICM et a demandé à toutes les parties prenantes d’élaborer des stratégies et de créer une synergie qui soutiendra le programme au Liberia et dans la sous-région. Il a souligné la nécessité d’un renforcement général de l’État de droit, qui est au cœur des droits de l’homme et de la sécurité humaine.

Dans son discours d’ouverture, M. Prince Menkalo Gbieu, chef de cabinet du vice-président du Liberia, a demandé aux parties prenantes de s’unir et de s’engager à faire progresser et à mettre en œuvre des plans d’atténuation stratégique des risques pour la sécurité humaine, en vue d’une société harmonieuse et d’une sécurité nationale et régionale. Il a souligné que la prospérité des populations et la sécurité, la stabilité et la coexistence pacifique dans la sous-région dépendent de la qualité des décisions et des mesures prises, notamment au cours de l’atelier. Il a conclu en exprimant sa gratitude à la Commission de la CEDEAO pour son soutien au PRNC au Libéria.

L’atelier a comporté des sessions sur un large éventail de domaines thématiques, notamment l’évaluation de base des risques et de la préparation des vulnérabilités en matière de protection et de sécurité humaine au Liberia, la cartographie des rôles opérationnels des principales parties prenantes qui font partie de l’ECO-PHISCM, le plan d’action pour la mise en œuvre de la feuille de route de l’ECO-PHISCM, les stratégies et procédures pratiques pour l’engagement communautaire, l’intégration de la dimension de genre dans les opérations de l’ECO-PHISCM, parmi d’autres.

L’atelier, auquel ont participé plusieurs participants, s’est achevé par l’adoption d’un plan d’action pour la mise en œuvre de la feuille de route libérienne sur la protection et la sécurité humaine.