La CEDEAO et la République arabe d’Egypte explorent les possibilités d’une plus grande coopération en matière de paix et de sécurité

La Commission de la CEDEAO et la République arabe d’Egypte explorent la possibilité d’une plus grande coopération en matière de paix et de sécurité, afin de faire de l’Afrique de l’Ouest une région plus sûre et plus stable sur le continent.

Ceci a été mis en évidence lorsque l’Ambassadeur égyptien au Nigeria et à la CEDEAO, S.E. Mohamed Fouad, a rendu une visite de courtoisie au Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Commission de la CEDEAO, le Dr Abdel-Fatau Musa, le 16 mai 2024 à Abuja, au Nigeria.

Le Commissaire Musa a déclaré que l’opérationnalisation de la force antiterroriste de la CEDEAO est l’un des domaines où la coopération est nécessaire. Il a laissé entendre qu’il était prévu d’organiser un sommet spécial sur l’avenir de l’intégration régionale, alors même que l’organisation régionale travaille d’arrache-pied pour s’assurer que les intérêts géopolitiques accrus dans la région ne conduisent pas à des guerres par procuration.

Affirmant que la CEDEAO a beaucoup à apprendre de l’Egypte en matière de consolidation de la paix régionale, le Commissaire a révélé que la CEDEAO était opposée à l’idée du retrait des Etats membres de la Communauté car de telles actions sont contraires au principe de l’intégration et du panafricanisme.

En particulier, le Commissaire a noté que la Commission de la CEDEAO était impatiente de voir comment l’Egypte peut « soutenir l’impact de la dynamique des événements actuels en Libye de manière à garantir la sécurité du Sahel, étant donné qu’il est maintenant établi que le Sahel définit notre environnement de paix et de sécurité aujourd’hui »

En réponse, l’ambassadeur Fouad a reconnu que la CEDEAO était la communauté économique régionale la plus réussie du continent et a noté que même si l’Égypte n’est pas en Afrique de l’Ouest, elle est consciente de la proximité des zones frontalières de la région et du Maghreb.

L’Égypte, a-t-il souligné, est tout à fait disposée à adopter une approche holistique pour s’attaquer aux problèmes du terrorisme, de la criminalité transfrontalière, de l’insécurité et des insurrections.

Il a déclaré que la coopération entre l’Égypte et la CEDEAO découle d’une compréhension mutuelle et de besoins partagés en matière de renforcement des capacités et d’échange d’informations. Les deux parties ont exprimé leur optimisme quant à l’utilité de l’expérience de l’Égypte pour les efforts régionaux de maintien de la paix, de médiation et d’intégration de la CEDEAO.