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La CEDEAO A Initie une Revue Technique du Rapport Interimaire sur l’Etude de Facilitation du Commerce et du Transport du Projet du Corridor Routier Abidjan-Lagos

10 Juil, 2024

Lomé, le 29 juin 2024 – La Commission de la CEDEAO a organisé un atelier technique de trois jours pour examiner un projet de rapport intérimaire sur l’étude de facilitation du commerce et du transport du projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos. Cette étude devrait aboutir à un cadre qui permettra au corridor routier d’être exploité sous un régime douanier unique sans frontières, sans arrêt des voyageurs ou des commerçants aux frontières pour apposer des tampons sur les passeports, etc. Ce cadre sera doté d’un système d’assurance tiers automatisé à l’échelle du corridor, la « Carte brune de la CEDEAO », pour les véhicules transfrontaliers.

L’atelier de trois (3) jours, présidé par le directeur de la planification et du développement des autoroutes du ministère fédéral des travaux publics du Nigeria, Eng. Ibi Terna, a réuni des représentants des États membres de divers secteurs, notamment les routes et autoroutes, l’immigration, la libre circulation, les douanes, le commerce, ainsi que d’autres institutions internationales et partenaires au développement intéressés par la libre circulation des biens, des services, des personnes et du transport. L’objectif de cet atelier était d’amener les acteurs à convenir d’un cadre qui guidera la circulation du commerce, des personnes, des véhicules et des services le long du nouveau corridor routier Abidjan-Lagos, sans créer d’obstacles injustifiés.

Le Directeur par intérim du transport de la CEDEAO, M. Chris Appiah, a déclaré que « le traité sur le corridor signé par les Chefs d’État et de gouvernement des cinq pays du corridor a exprimé leur vision de transformer cette infrastructure en un corridor de développement économique. Cela signifie que l’autoroute du corridor ne facilitera pas seulement le transport, mais qu’elle contribuera à l’émergence d’activités économiques majeures dans les domaines de la fabrication, de l’industrialisation, du tourisme, de l’agriculture, etc. autour du corridor et qu’elle stimulera le commerce transfrontalier. Pour se mettre d’accord sur le cadre parfait permettant d’y parvenir, la Commission a réuni des experts des cinq (5) pays membres du corridor, de la Banque africaine de développement, des directions du commerce, des douanes, de l’immigration et de la libre circulation de la Commission de la CEDEAO ainsi que d’autres partenaires au développement pour s’assurer que toutes les recommandations que le consultant fera pour assurer la libre circulation des biens, des services, des personnes et du transport sont pratiques et alignées sur les meilleures pratiques internationales« .

Le directeur de la libre circulation des personnes et des migrations de la CEDEAO, M. Albert Siaw-Boateng, a, quant à lui, souligné l’importance du projet de corridor routier pour assurer la libre circulation des personnes, des biens, des services et des échanges au sein de la CEDEAO et en particulier dans les pays membres du corridor.

Il a indiqué que sa direction mettait en œuvre un certain nombre de mesures, notamment ce qu’il a décrit comme le programme « Interstate Passenger », dans le cadre duquel les voyageurs ayant fait l’objet d’une autorisation préalable pourront emprunter l’ensemble du corridor sans escale, ainsi que le projet « ECOVISA », dans le cadre duquel les voyageurs extérieurs à la région de la CEDEAO pourront se rendre dans les 15 États membres sans avoir besoin de visas spécifiques à chaque pays. « Nous faisons cela en préparation de l’achèvement du corridor routier Abidjan-Lagos pour améliorer la libre circulation des personnes et des biens, faciliter les services commerciaux et réduire les tracasseries le long du corridor. …. L’achèvement du projet de corridor routier nous aidera à mettre en œuvre librement ce que nous appelons le mécanisme régional. D’ici là, nous aurons également achevé l’espace ECOVISA et garantirons que non seulement les citoyens de la communauté, mais aussi les migrants des pays tiers, pourront également s’engager dans des activités commerciales transfrontalières« . a révélé M. Albert Siaw-Boateng.

Le directeur exécutif de la carte brune de la CEDEAO, M. Kwasi Winfred Dodzih, a déclaré que la carte brune s’est engagée à travailler avec la Direction du transport et de la libre circulation de la Commission de la CEDEAO pour s’assurer qu’il existe un système harmonisé d’assurance automobile afin de protéger les vies et les biens circulant le long de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos. « La carte brune est un outil important, et si nous évaluons le taux de réclamation des accidents sur l’axe Abidjan-Lagos et d’autres corridors régionaux, nous nous rendons compte qu’il y a un besoin sérieux de mettre en place un système d’assurance pour protéger les biens et les vies de nos concitoyens…. Nous avons besoin d’un système d’assurance pour protéger les biens et les vies de nos citoyens » a-t-il ajouté :  »

Les participants à l’atelier, issus d’institutions publiques et privées ayant un intérêt direct dans la facilitation du commerce et du transport le long du corridor, y compris les fonctionnaires de la Commission de la CEDEAO, les ministères et départements des cinq (5) États membres du corridor, les partenaires et la carte brune de la CEDEAO, ont interrogé l’étude intérimaire réalisée par les consultants, et ont fait des contributions concernant les situations actuelles de facilitation du commerce sur le corridor Abidjan-Lagos. Les études techniques de ce projet régional phare de développement des infrastructures sont financées par la Banque africaine de développement (BAD), avec des contributions de l’Union européenne et de la Commission de la CEDEAO. Les pays du corridor ont également contribué à hauteur de 1,4 million de dollars chacun aux études techniques et aux activités de préparation du projet.

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