Le chef de la mission électorale à court terme de la CEDEAO pour l’élection présidentielle 2016 au Bénin, l’ancien Premier ministre de la Guinée, Kabiné Komara, s’est réjoui aussi bien de la qualité que du nombre d’observateurs déployés par l’organisation régionale dans le cadre de cette élection.
S’exprimant le jeudi 3 mars 2016 à Cotonou, à l’occasion de la séance d’information de ces observateurs, Kabiné Komara a salué la forte expérience de ces derniers en matière d’observation électorale et leur nombre impressionnant sur le sol béninois.
«C’est une grande fierté pour nous de vous voir ici pour observer cette élection. De plus, la CEDEAO est l’institution qui a déployé le plus grand nombre d’observateurs sur le terrain, 136, au total. C’est la preuve de l’attachement de cette institution à cette région», a-t-il dit.
Il a souligné que le Bénin est un cas particulier, autrement dit, un pays modèle dans la région en matière d’alternance démocratique. Pour ce faire, il a invité les observateurs à être à la hauteur de la confiance qui a été placée en eux par la CEDEAO.
«Cette confiance et cette hauteur peuvent être testées sur deux plans : d’abord, c’est l’intégrité avec laquelle vous allez conduire cette mission. Vous ne devez pas perdre de vue que le Bénin est un pays où la société civile est très regardante et exigeante. Ensuite, c’est votre solidarité dans le travail. Vous devez vous aider mutuellement sur le terrain», a déclaré Kabiné Komara.
Il a exhorté chacun d’eux à se conformer aux principes de l’observation électorale dans le respect des lois du Bénin et du Code de conduite des observateurs de la CEDEAO.
Dans l’exécution de son mandat, le chef de la mission bénéficie de l’appui d’une équipe technique de la Commission de la CEDEAO composée, entre autres, de la commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de cette Commission, Mme Salamatu Hussaini Suleiman.
Celle-ci a salué l’exemplarité du Bénin en matière de stabilité démocratique sur le continent africain. Depuis le lancement de la gouvernance démocratique au début des années 1990, le Bénin a organisé cinq élections démocratiques consécutives en dépit de nombreux défis précédant chacune de ces échéances, a-t-elle laissé entendre.
«Le 6 mars 2016, l’élection présidentielle au Bénin marquera le début d’une nouvelle phase concernant les efforts du pays vers la consolidation des valeurs démocratiques. Le grand nombre de candidats, trente-trois en tout, est la preuve que le jeu est ouvert dans la compétition à laquelle nous allons assister» a affirmé Mme Salamatu Hussaini Suleiman.
Elle s’est dite consciente des défis auxquels les responsables électoraux du Bénin ont été confrontés dans l’organisation de ces élections. Le premier de ces défis, a-t-elle souligné, est la l’impression et la distribution des cartes d’électeurs.
«Cette situation a conduit la Cour constitutionnelle a procédé au report de l’élection et à changer sa date initiale. Depuis lors, de nombreux progrès ont été accomplis dans la résolution des problèmes», a conclu la commissaire chargée des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de la CEDEAO.
La CEDEAO, faut-il le rappeler, a déployé cent trente six (136) observateurs, dont 120 à court terme et 16 à long terme, pour observer la présente élection, suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales du scrutin et se prononcer sur son déroulement. Cette observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement du scrutin.
Trente trois (33) candidats sont en lice pour ce scrutin à deux tours, dont le premier, initialement prévu le 28 février 2016, a été reporté au dimanche 6 mars 2016, en raison du retard dans la production et la distribution des cartes d’électeurs. L’un de ces candidats succédera à l’actuel chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, dont le deuxième et dernier mandat prendra fin le 6 avril 2016.
4.746.348 électeurs, répartis dans 13.664 postes de vote à travers 7.964 centres de vote, se rendront aux urnes le dimanche 6 mars 2016 pour élire le futur locataire du palais de la Marina pour les cinq prochaines années.
Quant aux 546 arrondissements du pays, ils représentent les points de centralisation des opérations de vote ; lesquelles vont démarrer à 7 heures pour s’achever à 16 heures, soit 9 heures de vote.
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