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Jean-Claude Kassi BROU à l’ouverture de la 3eme Assemblée plénière de la RECOWA-CERAO à Ouagadougou

19 Mai, 2019
Une autre vue des officiels

Ouagadougou, le 18 mai 2019. Le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jean-Claude Kassi Brou, a réitéré le soutien de l’organisation régionale aux activités de l’Assemblée plénière des évêques de la conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (RECOWA-CERAO).

Présent aux côtés du chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, à l’ouverture de la 3ème édition de cette assemblée générale plénière qui s’achèvera le lundi 20 mai 2019, à Ouagadougou, au Burkina Faso, M. Brou a salué la tenue de cette rencontre.

 « A mes yeux, il s’agit d’une excellente initiative, dans la mesure où les conclusions auxquelles aboutiront les échanges entre ses participants de qualité, ne pourront être que source d’enrichissement pour la Cedeao », a-t-il déclaré.

La Cedeao, a indiqué M. Brou, a fait le choix de soutenir le rôle que jouent les religions pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale. C’est là une forme de reconnaissance et d’hommage à ce que les religions font déjà pour cultiver le vivre-ensemble, a-t-il ajouté.

Il a rappelé la décision prise en 2016 par la Cedeao d’organiser, tous les 2 ans, un Forum sur l’éducation à la culture de la paix, à travers le renforcement du dialogue intra et inter religieux.

Aux dires du président Brou, la méconnaissance entre les religions et la distance entre elles pouvaient conduire à des dérapages et à l’intolérance, sources de conflits inter religieux, de radicalisation et d’extrémisme violent, phénomènes malheureux qui sont autant de menaces pour le développement.

Pour ce faire, a-t-il expliqué, le Forum sur le dialogue intra et inter religieux de la Cedeao s’inscrit dans une dynamique qui consiste à travailler avec toutes les religions, de sorte que leurs messages de paix et de solidarité puissent être portés le plus loin possible, et afin que le dialogue intra et inter religieux soit le socle des relations pour une vie commune paisible.

« Comme le disait déjà sa Sainteté le Pape Jean Paul II en 1986, le dialogue inter religieux doit être présupposé de paix et faire de l’Unique Dieu, un nom et un impératif de paix », a fait savoir Jean-Claude Kassi Brou.

Roch Marc Christian Kaboré et Jean-Claude Kassi Brou au milieu des membres de la RECOWA-CERAO

Il a rappelé la tenue de l’édition 2018 de ce Forum, en novembre de la même année, à Niamey, au Niger, et placée sous le thème « Jeunesse et édification de la paix à travers le dialogue inter confessionnel ».

A travers cette thématique, a dit M. Brou, la Cedeao voulait mettre l’accent sur le rôle de la jeunesse dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la radicalisation, en tant que frange la plus vulnérable face à ces phénomènes.

« Nous envisageons de mettre en place dans chaque Etat membre, des plateformes nationales de jeunes, qui vont être très actives dans le dialogue inter religieux, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent », a précisé Jean-Claude Kassi Brou.

Il a exprimé sa gratitude aux membres de la RECOWA-CERAO pour leurs multiples efforts et actions en Afrique de l’Ouest en matière de lutte contre la pauvreté, l’intolérance religieuse et le terrorisme ; et salué le thème de leur 3ème assemblée plénière qu’est « La Nouvelle évangélisation et le développement humain Intégral dans l’Eglise Famille de Dieu en Afrique de l’Ouest ».

Ce thème, a-t-il fait remarquer, s’inscrit parfaitement dans les idéaux de la Cedeao, et entre en droite ligne dans la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale de promouvoir le développement humain dans la paix et la cohésion sociale.

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a, pour sa part, salué la présence de la Cedeao aux côtés des Etats membres dans la lutte contre les maux qui minent la sous région, dont le terrorisme.

Il s’est félicité de la tenue de cette assemblée plénière au Burkina Faso, surtout dans un contexte difficile où le pays est en proie au terrorisme, avec des attaques ciblant ces temps-ci des édifices religieux.

« Nous avons constaté ces derniers temps que non seulement nous faisons face aux attaques terroristes, mais aussi que les terroristes ont réaménagé leur mode opératoire. D’abord, en cherchant à créer des conflits intercommunautaires ; et aujourd’hui, des conflits interreligieux. Des chrétiens ont été tués pour leur foi, sans aucune raison supplémentaire, par des gens qui n’ont pas de morale ni d’éthique », a dit M. Kaboré, précisant que cela doit être une interpellation à tous les niveaux.

Il a exhorté les uns et les autres à s’impliquer résolument dans la lutte menée par le Burkina Faso contre le terrorisme.

Une vue des officiels à la cérémonie d’ouverture

« Nous devons faire en sorte que dans l’ensemble des communautés on se soude un peu plus, pour montrer à la face de ces terroristes que le Burkina Faso va rester debout et qu’on va les combattre jusqu’à ce que l’extrémisme violent et l’intolérance quittent notre pays », a martelé Roch Marc Christian Kaboré.

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