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D’importantes recommandations pour doter la Cedeao d’un cadre harmonieux pour la reconnaissance des Certificats
20 Déc, 2018
Lomé, le 20 décembre 2018. La réunion d’experts et des recteurs et des présidents des universités sur la reconnaissance et l’équivalence des certificats au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est achevée, le mercredi 19 décembre 2018, à Lomé, au Togo, sur des recommandations formulées aussi bien à l’endroit de la Commission, du Parlement et des Etats membres de l’organisation régionale que des partenaires stratégiques.
A la Commission, il a été demandé de promouvoir l’internationalisation de l’éducation dans l’espace Cedeao afin d’améliorer la compétitivité et le classement global des universités.
Recommandation lui est également faite d’accélérer le démarrage et la durabilité de la mise en œuvre de la reconnaissance et de l’équivalence des certificats en Afrique de l’Ouest.
La Commission devra, par ailleurs, tirer le meilleur parti des structures existantes au sein de la Communauté ouest-africaine, notamment le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) et des agences nationales, y compris mais sans se limiter, certaines se trouvant au Nigeria, au Ghana et au Sénégal.
Il a aussi été préconisé qu’elle accélère la création d’une Agence régionale d’assurance qualité et d’accréditation chargée de coordonner les questions d’évaluation des certificats ainsi que d’accréditation des établissements et des programmes universitaires dans l’espace communautaire.
Les participants ont, en outre, suggéré que la Commission mette à disposition des ressources humaine et financière pour la mise en œuvre de la feuille de route de la Cedeao pour la reconnaissance et l’équivalence des certificats en Afrique de l’Ouest.
S’agissant du parlement de la Cedeao, il lui a été demandé d’encourager les Etats membres à ratifier les conventions d’Addis et de la Cedeao sur la reconnaissance et l’équivalence des certificats.
Concernant les Etats membres de la Cedeao, ils sont appelés à créer une Agence nationale pour l’assurance qualité et l’accréditation, afin de garantir la mise en œuvre effective de toutes les questions relatives à la reconnaissance et à l’équivalence des certificats.
Pour ce qui est des Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, il leur a été demandé de ratifier les instruments pertinents pour la reconnaissance et l’équivalence des certificats, notamment les conventions d’Addis et de la Cedeao.
Les participants ont aussi exhorté les Etats membres à faire l’effort de publier régulièrement la liste de leurs établissements d’enseignement supérieur accrédités, déclassés et non accrédités.
Les Etats membres sont également invités à protéger les structures d’assurance qualité et d’accréditation concernées contre toute ingérence indue, et à octroyer des fonds aux agences nationales et aux autres structures connexes pour qu’elles s’acquittent de leurs tâches de collecte, d’analyse et de catégorisation d’informations pertinentes.
Quant aux partenaires stratégiques, ils devront plaider en faveur d’une mise en œuvre effective des instruments pertinents pour la reconnaissance et l’équivalence des certificats dans l’espace communautaire d’une part, et octroyer des fonds pour la mise en application de la feuille de route de la Cedeao pour la reconnaissance et l’équivalence des certificats, d’autre part.
A l’issue de la rencontre, le président de la Commission nationale de reconnaissance des qualifications du Togo, Prof Koffi Jondo, a, au nom du ministre togolais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, félicité les participants pour la qualité de leurs présentations et discussions, tout comme pour la pertinence de leurs recommandations.
Pour sa part, le commissaire de l’Education, de la Science et de la Culture de la Commission de la Cedeao, représenté par le directeur de l’Education, Prof Abdoulaye Issaka Maga, s’est dit convaincu que les Etats membres de la cedeao ne pourront se développer de façon isolée sur le plan académique.
« Seuls les programmes fédérateurs et intégrateurs pourront assurer le développement de la Cedeao. Nous devons continuer à fédérer nos intelligences, à lâcher du lest chaque fois qu’ii y a lieu de le faire ; de ne pas voir simplement des blocs qui existent, mais de voir plutôt un seul bloc qui est celui de l’Afrique de l’Ouest. Et sachez qu’au-delà de l’Afrique de l’Ouest, nous irons vers une harmonisation aux niveaux continental et mondial», a-t-il dit.