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Des Experts des Etats Membres De La CEDEAO se Reunissent pour Renforcer Leurs Capacites de Gestion des Catastrophes et de Reduction des Risques

12 Sep, 2024

Les membres du Comité régional pour la gestion des catastrophes en Afrique de l’Ouest (GECEAO) se réunissent à Abuja du 10 au 12 septembre 2024 pour les consultations à mi-parcours afin d’examiner les progrès réalisés sur les recommandations des 15e consultations tenues à Niamey – Niger en mai 2023, le projet de feuille de route de relèvement de la CEDEAO, et les lignes directrices pour les listes d’experts.

La réunion annuelle organisée par la direction des affaires humanitaires et sociales de la Commission de la CEDEAO s’est réunie, rassemblant les membres de la GECEAO pour améliorer leur préparation aux catastrophes et leurs capacités de réduction des risques. La réunion sert de plateforme pour le partage des expériences, des leçons apprises et des meilleures pratiques, et vise à soutenir la coordination régionale et à renforcer la capacité des agences nationales de gestion des catastrophes.

Dans son discours d’ouverture, M. Mohammed Ibrahim, Chef des Affaires Humanitaires et de la Réduction des Risques de Catastrophes, qui représentait le Directeur des Affaires Humanitaires et Sociales de la CEDEAO, Dr Sintiki Tarfa-Ugbe, a mis l’accent sur l’engagement de la CEDEAO à renforcer les capacités des agences de gestion des catastrophes. Il a souligné l’importance d’unifier les agences nationales, les organisations régionales, les ONG et les partenaires internationaux pour coordonner les efforts, améliorer la résilience régionale et développer des stratégies pour renforcer la résilience des communautés contre les catastrophes naturelles et celles causées par l’homme.

Ibrahim a noté que si les conflits restent un facteur important de déplacement, le changement climatique a de plus en plus d’impact sur les décisions de migration en Afrique de l’Ouest. Il a insisté sur la nécessité d’une approche globale et coordonnée pour relever les défis des conflits et des catastrophes climatiques qui se chevauchent, exhortant les États membres à travailler ensemble pour briser le cycle et améliorer l’accès humanitaire. « La capacité d’un État à répondre efficacement aux catastrophes dépend de ses capacités de réponse internes et de sa capacité à déployer ces mécanismes pendant les situations d’urgence avant l’arrivée de l’aide extérieure », a-t-il déclaré.

Daniel Obot, directeur de la réduction des risques de catastrophes à l’Agence nigériane de gestion des urgences (NEMA), a appelé au renforcement de la collaboration entre les États membres pour gérer efficacement les catastrophes transfrontalières. Il a insisté sur la nécessité de coordonner les efforts et d’harmoniser les stratégies de réponse aux urgences. « Le cycle de gestion des catastrophes est interconnecté et le développement durable ne peut être atteint sans mesures de renforcement de la résilience. Les stratégies examinées lors de cette réunion doivent être mises en œuvre dans tous les États membres pour que de réels progrès soient réalisés », a déclaré M. Daniel.

Le président en exercice de la GECEAO – Ghana, la directrice du département de l’adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe, Mme Charlotte N. Norman, et le directeur général de l’Organisation nationale de gestion des catastrophes (NADMO), M. Nana Agyemang Prempeh, représenté par M. Frank Kwesi Nansam-Aggrey, ont exprimé leur inquiétude face à la fréquence et à la gravité croissantes des catastrophes extrêmes dans la sous-région, appelant à une révision urgente de la préparation régionale.

Il a présenté plusieurs mesures prises par le Ghana pour réduire les risques de catastrophe, telles que la création d’un fonds d’urgence pour les catastrophes, l’achat d’une assurance souveraine contre les risques de sécheresse pour les petits agriculteurs et l’amélioration des systèmes d’alerte précoce en cas d’inondation et de sécheresse. M. Nansam-Aggrey a exhorté les participants à s’engager ouvertement dans les stratégies présentées au cours de la réunion de trois jours et à identifier les moyens de soutenir les efforts de réponse locaux.

Il a également souligné la nécessité d’augmenter le financement pour aider les États membres à gérer l’escalade des risques de catastrophes. « La vulnérabilité de notre sous-région à divers risques est évidente dans la dévastation annuelle causée par les catastrophes. Sans un financement adéquat, il sera difficile de maintenir ou d’améliorer la résilience, sans parler de l’assistance aux personnes touchées par ces catastrophes », a conclu M. Nansam-Aggrey.

La réunion devrait déboucher sur une série de recommandations concrètes visant à renforcer la gestion des risques de catastrophe et la résilience en Afrique de l’Ouest.

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