Info CEDEAO

Concertation sur la mise en œuvre du Règlement sur l’itinérance dans les réseaux publics de communications mobiles

27 Fév, 2018
Au centre, Dr Isaias Barreto da Rosa, Commissaire de la CEDEAO pour les TIC, avec à sa gauche, Zikpi Kofi Noamesi Steven et à sa droite, Dr Raphael Koffi, Directeur des Télécommunications

Abuja, le 27 février 2018. Les appels téléphoniques à destination des pays voisins d’Afrique de l’Ouest sont plus onéreux que ceux de certaines destinations en Europe et en Amérique du Nord, et cela constitue un paradoxe dans une région qui se vante d’un protocole de libre circulation des personnes, des biens et des services.

C’est le constat amer fait par le Commissaire chargé des Télécommunications et de la Technologie de l’information de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Dr Isaias Barreto da Rosa, à l’ouverture, le 26 février 2018, à Abuja, au Nigeria, du forum de lancement de la mise en œuvre du Règlement sur l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles en Afrique de l’Ouest.

Pour M. da Rosa, l’approbation de ce document par le Conseil des ministres de la Cedeao, en décembre 2017, a marqué une étape majeure dans la résolution du problème des coûts élevés des communications transfrontalières intra régionales.

Photo de groupe des participants

Ce Règlement définit un cadre juridique et tarifaire harmonisé pour l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles au sein des États membres de la Cedeao, et se propose de résoudre le problème du coût élevé des services d’itinérance dans la région, en les réduisant ou même en les éliminant en fonction du type d’appel ou de service.

Pour sa part, le représentant togolais, Zikpi Kofi Noamesi Steven, dont le pays assure actuellement la présidence en exercice de la Cedeao, a indiqué que l’itinérance ne doit pas être seulement une opportunité d’affaires pour les opérateurs de téléphonie mobile.

Pour lui, l’itinérance doit être considérée comme une question sociale, un facteur d’échanges, et un moteur de l’intégration et du développement socio-économique en Afrique de l’Ouest.

Il a plaidé pour que le forum serve de cadre de discussion sur les détails techniques de la mise en œuvre du Règlement, notamment la lutte contre les problèmes de fraude et le contrôle des tarifs, ainsi que sur la mise en place d’une structure de gouvernance pour la médiation sur les questions transfrontalières.

Le forum permettra aux participants d’échanger sur les enseignements tirés des expériences des Etats membres qui participent déjà à des initiatives similaires en matière d’itinérance gratuite telles que Smart Africa et le Protocole d’Abidjan.

Il sera également l’occasion pour eux de débattre de l’indentification d’indicateurs pertinents et de la définition de la stratégie de la collecte des données qui seront utilisées pour suivre et évaluer la mise en œuvre du règlement de même que le fonctionnement de l’Observatoire de la Cedeao sur l’itinérance.

États membres