Atelier sur la révision de l’Acte additionnel de la CEDEAO sur la protection des données personnelles et le renforcement de l’harmonisation des données

Le 15 juillet 2024, la Commission de la CEDEAO a ouvert un atelier à Abuja, au Nigeria, axé sur la révision de l’Acte additionnel sur la protection des données personnelles et le renforcement des capacités pour l’harmonisation des données et les flux de données transfrontaliers. L’atelier, organisé par la Commission de la CEDEAO, a vu la participation de représentants des ministères des États membres chargés des technologies de l’Information et de l’économie numérique, des autorités de protection des données, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la DPSE et de la GIZ.

Dans son allocution à l’ouverture des travaux, Mme Céline Lhoste, représentant la délégation de l’Union européenne auprès de la République fédérale du Nigeria et de la CEDEAO, a souligné que la protection des données personnelles n’est pas seulement une nécessité réglementaire, mais aussi un droit fondamental dans notre monde numérique. Elle a félicité la CEDEAO pour ses activités pionnières alignées sur le cadre de la politique des données de l’Union africaine. Elle a présenté le nouveau programme, Safe Digital Boost for Africa (SDBA), qui vise à soutenir les initiatives en matière de commerce électronique et d’e-gouvernance afin de renforcer l’intégration régionale et de stimuler la croissance économique en apportant son soutien. Elle a conclu en réitérant l’engagement de l’UE à être un partenaire dévoué de la CEDEAO et de ses États membres.

Au nom du Commissaire Sédiko DOUKA en charge de infrastructures, énergie et digitalisation de la CEDEAO, Mme Folake Olagunju, directrice par intérim de l’économie numérique et de la poste, a souhaité la bienvenue à tous les participants. Elle a souligné la nécessité pour l’approche régionale de la confidentialité des données d’évoluer parallèlement à la transformation numérique en cours. Elle a souligné le triple objectif de l’atelier : consolider les propositions de révision de l’Acte additionnel, relever les défis actuels et émergents en matière de protection des données, se concentrer sur l’harmonisation des données et les flux transfrontaliers pour renforcer la capacité des États membres et échanger les expériences et les meilleures pratiques des parties prenantes. Elle a réaffirmé l’engagement de la Commission de la CEDEAO à développer et mettre en œuvre des politiques qui protègent les données personnelles, favorisent la confiance dans les services numériques et promeuvent l’innovation numérique.

Quant à M. Vincent Olatunji, commissaire national de la Commission nigériane de protection des données, il a souligné les progrès des lois sur la protection des données en Afrique, sous l’influence de la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, dite « Convention de Malabo ». Il a insisté sur la nécessité d’une révision continue de l’Acte additionnel, en tenant compte des technologies émergentes. En outre, il a recommandé la nomination d’un délégué général à la protection des données au sein de la CEDEAO afin d’améliorer le partage des connaissances et la sensibilisation.

Au cours des quatre jours de travaux, l’atelier couvrira divers sujets, visant à produire des recommandations exploitables pour mettre à jour l’Acte additionnel actuel et faciliter la libre circulation des données à travers l’Afrique. L’atelier devrait avoir un impact significatif sur la protection des données en Afrique de l’Ouest et au-delà, contribuant à la transformation numérique globale de la région.