Réunion Inaugurale des Chefs des Commissions Nationales des Frontières Tenue a Accra
19 Juil, 2024Au fil des ans, les États membres de la CEDEAO ont mis en place des politiques et des cadres juridiques pour traiter des questions de gestion des migrations, de délimitation des frontières, de sécurité et de développement des régions frontalières. De nombreux pays ont mis en place ou renforcé des commissions nationales des frontières chargées de la gouvernance des frontières. Cependant, il existe un réel défi en termes de renforcement des synergies, d’articulation d’échelle entre les acteurs et de coordination des initiatives transfrontalières, un rôle que la CEDEAO peut valablement jouer. C’est dans ce contexte que la Direction de la libre circulation des personnes de la Commission de la CEDEAO a organisé la réunion inaugurale des chefs des commissions nationales des frontières du 9 au 11 juillet 2024 à Accra, au Ghana.
L’objectif principal de la réunion était de convenir de la mise en place d’un mécanisme de coordination entre les acteurs nationaux et régionaux pour une meilleure articulation de la mise en œuvre des stratégies de gouvernance frontalière dans la région de la CEDEAO.
Mme Shirley Ayorkor BOTCHWEY, ministre des affaires étrangères et de l’intégration régionale de la République du Ghana, était l’invitée d’honneur. Dans son discours d’ouverture de la réunion inaugurale des chefs des commissions frontalières nationales, Mme Shirley Ayorkor BOTCHWEY, ministre des affaires étrangères et de l’intégration régionale de la République du Ghana, a souligné : « Il est nécessaire de créer un environnement favorable et de synchroniser la gestion des frontières régionales afin de garantir les meilleures pratiques, de profiter des avantages d’une frontière commune et de relever les défis transfrontaliers ». Elle a encouragé les responsables de la gestion des frontières à assurer un soutien continu et la réalisation d’une Afrique intégrée et a invité les délégués à participer activement à la réunion et à mettre leur expertise au service de délibérations fructueuses et de l’objectif général de la réunion.
Parmi les autres intervenants figuraient le général de division Emmanuel W. KOTIA, commissaire général de la Commission des frontières du Ghana, le géomètre Adamu ADAJI, directeur général de la Commission nationale des frontières du Nigeria, qui a présidé la réunion, l’ambassadeur Mouktar Osman KARIE, représentant de l’UA, M. Eric KONDIA, représentant de l’UEMOA, et M. Albert SIAW-BOATENG, directeur de la libre circulation des personnes et de la migration de la CEDEAO.
Le directeur de la libre circulation, M. Albert SIAW-BOATENG, s’exprimant au nom de la Commissaire de la CEDEAO aux affaires économiques et à l’agriculture, Mme Massandjé TOURE-LITSE, a noté que « l’institutionnalisation de la réunion des chefs des commissions frontalières est la première du genre et vise à l’intégration de la gouvernance et de la gestion des frontières, un instrument d’intégration socio-économique, l’ambition de la CEDEAO depuis sa création en 1975 ».
Il a indiqué que le concept de gouvernance et de gestion des frontières fait partie de l’intégration de l’Afrique de l’Ouest, et que le programme d’initiatives transfrontalières a été créé en 2006 ; et la réunion d’Accra avait pour but de faire le point sur les programmes existants de gouvernance et de gestion des frontières et sur la portée de leurs interventions.
Cette réunion inaugurale des Chefs des Commissions Nationales de la Frontière avait pour but de développer une stratégie d’intervention entre la Commission de la CEDEAO et les Etats membres dans le but d’harmoniser la gouvernance et la gestion des frontières en Afrique de l’Ouest.
A l’issue de la réunion, des recommandations spécifiques ont été formulées à l’intention des instances régionales et continentales telles que la CEDEAO, l’UEMOA et l’UA, ainsi qu’au niveau national.
Aux niveaux régional et continental, il a été recommandé d’institutionnaliser la réunion annuelle des chefs des commissions nationales des frontières comme cadre d’échange, d’harmonisation et de partage des politiques et des expériences en matière de gouvernance des frontières, en tenant compte à la fois des frontières intérieures et extérieures.
Au niveau national, les États membres ont été encouragés à développer et à renforcer les cadres d’échange bilatéraux et multilatéraux entre les structures nationales et locales de coopération transfrontalière afin d’améliorer le suivi des initiatives locales de coopération transfrontalière.