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La CEDEAO lance le « Projet pilote sur l’alternative à l’incarcération en Afrique de l’Ouest pour les personnes souffrant de troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives » à Accra au Ghana

24 Juin, 2024

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé son projet pilote sur l’alternative à l’incarcération (ATI) en Afrique de l’Ouest avec le Ghana comme État membre pionnier. Le projet a été lancé lors d’un atelier de cinq jours, du 3 au 7 juin 2024, à Accra, au Ghana, en partenariat avec Enhancing Africa’s Response to Transnational Organized Crime (ENACT Africa) et la Commission ghanéenne de contrôle des stupéfiants (NCC), avec la participation de parties prenantes multisectorielles.

Dans son allocution de bienvenue, le Représentant Résident de la CEDEAO au Ghana, l’Ambassadeur Baba Gana Wakil, a souhaité la bienvenue à toutes les parties prenantes au nom du Président de la CEDEAO, exprimant sa gratitude aux partenaires et au personnel de la Division des Drogues de la CEDEAO. Il a souligné la persistance mondiale de l’abus de substances et l’inadéquation des mesures punitives pour y remédier, en s’appuyant sur des statistiques pertinentes. L’Ambassadeur Wakil a noté un changement vers l’alternative à l’incarcération en raison de ces défis. Il a souligné les contributions de la Commission de la CEDEAO à la réduction de la demande de drogues dans la région et son engagement à soutenir le traitement et la réadaptation des personnes qui consomment des drogues (PWUD) dans les États membres, signalant un éloignement des approches uniquement punitives.

Le Directeur du Consortium international pour les alternatives à l’incarcération (ICATI), Michele Worobiec, qui s’est joint à la réunion en ligne depuis les États-Unis, et le Dr Christian Ani d’ENACT Afrique, ont également prononcé des allocutions de bienvenue. Ils ont exprimé l’enthousiasme de leurs organisations à s’associer à la CEDEAO pour mettre en œuvre des stratégies d’accès à l’information dans la région de la CEDEAO et favoriser la réduction de la demande de drogues.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général de la Commission ghanéenne de contrôle des stupéfiants, M. Kenneth Adu-Amanfoh, a souligné la gravité de l’impact sociétal des troubles liés à la consommation de substances psychoactives et l’inadéquation des méthodes traditionnelles d’incarcération pour lutter contre la toxicomanie. Il a souligné les mesures progressives prises par le Ghana pour donner la priorité à la santé et aux droits de l’homme dans la politique en matière de drogues, notamment la promulgation de la loi de 2020 sur la Commission de contrôle des stupéfiants et la création d’un fonds de réadaptation pour les troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives. Tout en exprimant sa gratitude aux organisations et aux personnes qui ont collaboré avec lui, il a souligné le rôle de chef de file du Ghana dans la réforme des drogues dans la région. Tout en reconnaissant les difficultés, M. Adu-Amanfoh s’est dit optimiste quant au potentiel de l’atelier à jeter les bases de la réussite du projet pilote, marquant l’ouverture officielle de l’événement et soulignant l’effort de collaboration nécessaire pour avoir un impact positif sur les personnes touchées par les troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives.

Le projet pilote d’accès à l’information en Afrique de l’Ouest vise à promouvoir une réponse coordonnée aux délinquants toxicomanes en proposant un traitement de la toxicomanie comme alternative à l’incarcération pour les personnes souffrant de troubles liés à l’usage de substances psychoactives. Le projet vise à former les parties prenantes concernées sur les alternatives à l’incarcération pour les personnes qui consomment des drogues (PWUD) et à lancer un programme de tribunal spécialisé, connu sous le nom de « tribunal de rétablissement ». Il s’agit de déplacer l’accent de l’incarcération vers le traitement et le rétablissement des personnes qui consomment des drogues.

Cet événement marque une étape importante dans les efforts continus de la CEDEAO pour lutter contre l’abus de drogues, démontrant l’engagement de la région en faveur de la santé et de la sécurité publiques par le biais de mesures collaboratives et stratégiques. Les discussions et les résultats de cet atelier devraient influencer de manière significative les actions futures, conduisant à une gestion plus efficace de l’abus de drogues et des défis qui y sont associés dans toute la région.

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