Projet régional de l’intégration numérique en Afrique de l’Ouest WARDIP: PLAN DE MOBILISATION DES PARTIES PRENANTES (PMPP)


WARDIP SOP1_PMPP CEDEAO (Document complet Pour téléchargement)


1.    Introduction

 

1.1  Contexte du projet

 

Faire progresser l’intégration des marchés numériques en Afrique de l’Ouest à travers l’augmentation de l’accès à Internet et l’utilisation de la large bande, ainsi que le renforcement des bases des services financiers numériques et l’extension de l’accès à certains services publics numériques en Guinée, en Guinée Bissau, en Mauritanie et en Gambie sont entre autres les buts assignés au projet régional de l’intégration numérique en Afrique de l’Ouest (WARDIP) financé par la Banque mondiale.

Ce projet vise à renforcer la résilience du secteur numérique face aux risques liés au changement climatique, tout en développant un outil opérationnel pour mesurer l’empreinte carbone et environnementale du secteur numérique et suivre l’alignement global du secteur numérique sur les objectifs de l’Accord de Paris, sur les engagements de la CDN et sur les voies de développement à faible émission de carbone.

Plusieurs obstacles réglementaires aux communications régionales au niveau continental et plus spécifiquement en Afrique de l’Ouest limitent le développement d’un mécanisme de développement durable dans la région. Au niveau continental, les goulots d’étranglement comprennent (a) l’ambiguïté sur les cadres et les lignes directrices qui devraient être adoptés par les organisations régionales et les pays pour promouvoir un Single Digital Market (SDM)1 (b) une convention sur la cybersécurité qui doit s’adapter aux menaces et aux exigences les plus récentes, (c) des lignes directrices qui peuvent aider l’infrastructure numérique du continent à s’adapter aux risques liés à l’augmentation des risques climatiques et (d) l’élaboration de cadres clairs pour promouvoir le flux de données à travers les frontières. Les responsables politiques et les décideurs de la région ont des connaissances fondamentales inégales, ce qui entrave les discussions entre les pays pour faire avancer un SDM et la collaboration entre les régions dans des domaines clés, y compris la réglementation agile et la façon d’avoir une infrastructure numérique et une infrastructure publique de données plus fortes et plus résilientes. Cela nécessitera une approche continentale pour les compétences numériques afin de créer un cadre de décideurs ayant des bases solides pour la transformation numérique. Plus spécifiquement en Afrique de l’Ouest, certaines des lacunes politiques comprennent : (a) l’absence de licence régionale pour les opérateurs (b) l’absence de politique d’accès ouvert, en particulier pour la fibre noire, (c) l’absence de lignes directrices et de réglementations sur le partage des infrastructures et la colocation ; et (d) l’absence de réglementations spécifiques pour permettre aux opérateurs de régler les litiges transfrontaliers. Toutefois, la mise en place d’un tel SDM nécessitera des investissements dans le développement des éléments constitutifs des économies numériques nationales, ainsi qu’un soutien à la suppression des obstacles transfrontaliers et à l’harmonisation des efforts au niveau régional.2

L’objectif de développement du projet WARDIP SOP1 (PDO) est d’augmenter l’accès et l’utilisation de la large bande, de renforcer les bases des services financiers numériques et d’étendre l’accès à certains services publics numériques en Guinée, en Guinée Bissau, en Mauritanie et en Gambie afin de faire progresser l’intégration des marchés numériques en Afrique de l’Ouest.

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