48e anniversaire de la CEDEAO au Niger : Conférence/débat le 02 Juin 2023 autour du thème des célébrations
02 Juin, 2023Le thème du 48e anniversaire de la CEDEAO (« Dans la perspective d’une prospérité partagée ») a fait l’objet d’une Conférence-Débat le 02 juin 2023, regroupant plusieurs experts de différents secteurs d’activité et impliquant les communautés des États membres résidant au Niger.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de la Représentation Résidente de la CEDEAO au Niger avec ses différents partenaires. Les principaux sujets débattus figurent parmi les préoccupations soulevées par les communautés de la CEDEAO résidant au Niger. Il s’agit des enjeux de la Communauté régionale en matière de libre circulation et de sécurité dans l’espace CEDEAO. Les différentes interventions ont été présentées par :
- Ibrahim Garba Birmaka, Directeur général du Centre national de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires (CNAP) ;
- Le Professeur Dodo Boukari Abdoul Karimou, Doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ;
- Le Dr. Muhammad Dagozo Umate, expert au sein de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), et ;
- Ismaila Dangou, expert de la Direction de la Libre circulation de la Commission de la CEDEAO.
A travers l’organisation de cette conférence, un historique des organisations régionales et de la libre circulation en Afrique de l’Ouest a été présenté au public, de la création du Conseil de l’entente au Traité de Lagos (1975) qui institue le principe de la « Nationalité communautaire ».
Cette présentation a également offert l’opportunité aux participants, issus majoritairement des communautés d’Afrique de l’ouest résidant au Niger, de se familiariser avec les textes en vigueur en matière de libre circulation. Ainsi donc, les protocoles et décisions de la CEDEAO ont été passés en revue. Une attention particulière a été accordée au processus d’adoption du Protocole de la CEDEAO sur la libre circulation, ses avancées (avec la suppression du délai de 90 jours pour les résidents) ainsi que les insuffisances constatées.
Dans le même temps, l’objectif était de fournir un aperçu de l’impact de l’insécurité sur la libre circulation. A ce titre, les instruments de la CEDEAO en matière de sécurité ont été présentés de même que les structures spécialisées mises en place telles que les centres nationaux d’alerte précoce et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA).
A l’issue de la conférence, les principales conclusions à retenir sont, d’une part, l’existence d’instruments pertinents de la CEDEAO en matière de sécurité et de libre circulation. La mise en œuvre de ces instruments a certes été améliorée au fil des années mais le chemin de leur effectivité reste assez long. D’autre part, des pistes de solutions ont été proposées par les différents intervenants. Il en ressort que ces solutions sont bien entendu politiques mais aussi et surtout administratives. Ainsi, des plaidoyers sont indispensables pour une harmonisation des normes dans l’espace CEDEAO et pour favoriser une meilleure connaissance des instruments régionaux.
Enfin, suite aux interventions des communautés présentes à la Conférence, il a paru évident de s’inspirer des peuples dans la mise en œuvre des politiques régionales, d’améliorer leur condition, afin que ces peuples s’informent et veillent eux-mêmes à la mise en œuvre des textes conformément à la Vision 2050 de la CEDEAO.