La CEDEAO organise une concertation régionale préparatoire des Acteurs de l’eau pour une participation conjointe à la Conférence des Nations Unies 2023 sur l’Eau.
13 Mar, 2023Le Centre de Gestion des Ressources en Eau (CGRE) de la CEDEAO organise du 13 au 15 mars 2023 à Lomé au Togo, une concertation régionale préparatoire à la Conférence des Nations Unies sur l’Eau qui se tiendra à New York aux Etats Unis du 22 au 24 mars 2023 sur le thème « Eau et le Développement durable ». Cette rencontre préparatoire a pour objectif principal de faciliter le renforcement de la coopération entre les parties prenantes sur les questions liées à l’eau d’une part, et de permettre ensuite aux Institutions ouest-africaines d’intégration régionale et les organismes de bassins d’eau de se préparer activement en vue d’une participation commune et conjointe sous la coordination et le leadership de la Commission de la CEDEAO, d’autre part.
Au cours de la concertation régionale préparatoire de Lomé, les participants auront, entre autres, à : (i) échanger sur les enjeux de l’organisation de la Conférence et partager les résultats des concertations africaines, (ii) renforcer les capacités des représentants des États Membres et des institutions ouest africaines à formuler des engagements et des besoins clairs pour la Conférence, (iii) identifier et formuler les attentes et les priorités en terme de programmes et projets de l’Afrique de l’Ouest et (iv) formuler des recommandations pour le renforcement de la coopération régionale et des synergies à tisser pour une mise en œuvre effective de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Les travaux de cette rencontre régionale seront officiellement lancés par le Ministre Togolais de l’Hydraulique en présence du Commissaire Sédiko DOUKA, en charge des Infrastructures, Energie et Digitalisation de la CEDEAO.
Participeront à cette importante concertation régionale, de nombreux représentants des Etats membres de la CEDEAO en charge de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau et d’organisations intergouvernementales des secteurs de l’eau et du climat dont les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, le CILSS, WASCAL, l’UICN, GWP-AO, AMCOW. Seront également présents à Lomé, les organismes de Bassins Transfrontaliers, notamment l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), l’Autorité du Bassin du Mono (ABM), l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG), l’Union du Fleuve Mano (UFM/MRU), la Commission du Bassin de Lac Tchad (CBLT) et le Réseau Africain des Organismes de Bassin (RAOB).
Pour rappel, le 20 décembre 2018, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la résolution sur l’examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale de l’action : « l’eau pour le développement durable, 2018-2028 ». Cette résolution prévoit l’organisation d’une Conférence à mi-parcours et qui doit se tenir du 22 au 24 mars 2023 à New York pour évaluer la mise en œuvre des objectifs de ladite Décennie.
La faible participation de la région Afrique de l’Ouest aux deux précédentes consultations africaines tenues respectivement les 13 et 14 mai 2022 à Addis-Abeba en Ethiopie et les 7 et 8 novembre 2022 à Dar-es-Salam en Tanzanie, a interpelé les différentes parties prenantes sur la nécessité d’organiser une concertation ouest-africaine pour une meilleure appropriation de la coopération sous régionale sur les questions liées à l’eau. La concertation de Lomé, fera en sorte que l’Afrique de l’Ouest parlera d’une seule voie pour défendre les intérêts de la région sur les questions du GIRE et de l’accès à l’eau entre autres.
Cette marche de l’Afrique de l’Ouest vers la Conférence des Nations Unies sur l’Eau de 2023, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 3 de la Politique Régionale de l’eau (PREAO), qui est de promouvoir la coopération et l’intégration régionales avec pour objectif de développer les relations entre Etats, organismes de bassin et organisations régionales, en vue d’assurer une gestion concertée, intégrée, durable et pacifique des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest et de renforcer la participation de la région aux débats internationaux sur l’eau.