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La Commission de la CEDEAO Organise à Abuja le Forum Africain pour la Recherche et l’innovation (FARI 2022)

17 Oct, 2022

Abuja, 17 octobre 2022 – La Commission de la CEDEAO a organisé à Abuja, au Nigeria, en collaboration avec le gouvernement nigérian, à travers le Ministère fédéral de la Science, de la Technologie et de l’Innovation, la première édition du Forum africain pour la recherche et l’innovation (FARI 2022). Le thème du forum « Science, technologie et innovation pour une CEDEAO compétitive » a été adopté au regard des nombreux défis qui se posent à l’économie mondiale, au moment où les Etats membres de la CEDEAO œuvrent à la création d’une sous-région intégrée et plus compétitive. L’événement, qui se déroulera du 17 au 21 octobre 2022, comprendra des sessions techniques et des débats d’experts locaux et internationaux.

 

Dans son allocution prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Dr. Omar Alieu Touray a souhaité aux participants la bienvenue à la première édition du Forum africain pour la recherche et l’innovation (FARI), et exprimé sa profonde gratitude au Président et au Gouvernement de la République fédérale du Nigeria, pour leur engagement exemplaire et les efforts qu’ils ne cessent de mener en vue de la mise en œuvre des priorités de la sous-région, principalement dans les domaines de l’intégration régionale. Il a rappelé la pertinence du thème du forum, en raison de la contribution de la science, de la technologie et de l’innovation au développement et à la compétitivité de notre région.

 

Il a indiqué que « le triptyque Science, Technologie et Innovation’’ constitue à la fois un moteur de transformation structurelle des économies et un facteur d’intégration dans l’économie mondiale. Ils jouent un rôle essentiel dans la réalisation de nombreux objectifs de développement. Quant à l’innovation, elle se trouve au cœur des économies de la connaissance. C’est le fondement de la compétitivité et l’un des principaux moteurs de la croissance économique, du bien-être social et de l’adaptation à l’environnement. Elle est facteur de modernisation des systèmes de l’éducation, de la production agricole, de la prévisibilité des saisons, etc. et source potentielle de création d’emploi et de lutte contre la pauvreté ».

 

Soulignant l’engagement de la Communauté en faveur de l’innovation technologique, le Président a déclaré que la CEDEAO, à travers l’article 27 de la Charte de coopération scientifique et technologique, la Directive (A./DIR. 1/06/12) sur la science, la technologie et l’innovation et l’Acte additionnel (A/SA.2/06/12) portant adoption de la politique de la CEDEAO sur la science, la technologie et l’innovation (ECOPOST), a défini la science et la technologie comme un domaine crucial pour la croissance et la compétitivité de ses États membres, le FARI étant prévu dans le pilier 4 de la Vision 2050 de la CEDEAO. Il a poursuivi en rappelant que « le lien entre savoir technologique et croissance économique est donc tout évident. L’exploitation des nouvelles technologies accroît la productivité et améliore les perspectives d’emploi ainsi que la possibilité de progresser dans la chaîne de valeur de la production. C’est pourquoi, pour être plus compétitif, développer les échanges et supprimer les barrières commerciales, l’Afrique, en particulier notre région doit élargir ses connaissances et ses compétences en sciences et technologies. Le renforcement du capital humain dans les sciences et technologies est primordial si notre région entend tirer parti de ses atouts ».

 

Le Président a poursuivi en indiquant que « l’investissement dans la recherche et l’innovation peut aider à surmonter cet obstacle en dispensant aux enseignants une formation de meilleure qualité et en encourageant la recherche nationale et régionale sur les sciences et de technologie à tous les niveaux du système éducatif. Je me réjouis de la création par la CEDEAO du Programme d’appui à la Recherche et à l’Innovation (Programme PARI) qui octroie des subventions de 400,000 dollars USD chaque année pour la recherche régionale. Programme qui permet de renforcer la coopération régionale en matière de recherche par la création de consortium de chercheurs pluridisciplinaires et multilingues et qui assure la relève en matière de recherche par la formation des jeunes chercheurs. »

 

Il a conclu en indiquant que le forum offrait aux jeunes l’opportunité de présenter leurs idées et leur créativité à travers une exposition de start-ups des États membres de la CEDEAO, ainsi que des discussions sur des sujets d’importance tels que la vision, le financement de la science, de la technologie et de l’innovation, le renforcement des capacités, les questions liées à l’intelligence artificielle et aux sciences ouvertes, à l’agencement recherche et création d’emplois.

 

Dans son allocution prononcée par son Chef de cabinet, Professeur Ibrahim Gambari, le Président de la République fédérale de Nigéria, le Président Muhammadu Buhari, a félicité les organisateurs d’avoir choisi un thème aussi opportun, au regard des nombreux défis qui se posent à l’économie mondiale, au moment où la sous-région cherche à saisir les opportunités qui s’offrent à elle et à procéder à une introspection pour bâtir une CEDEAO plus forte et plus rayonnante. Il a déclaré que la science, la technologie et l’innovation offrent l’opportunité de trouver des solutions aux nombreux défis qui se posent à notre région et aux chercheurs, l’occasion de se mettre en réseau pour un meilleur avenir. Il a ajouté que depuis bien longtemps, le Nigéria a reconnu la STI comme étant le principal moteur du plan national de développement (2021-2025) et a créé pour sa population de jeunes, l’environnement propice à la réalisation de leurs rêves en matière d’innovation, en adoptant la loi sur les start-ups nigérianes, une législation qui définit et régit un terrain d’égalité pour les jeunes entrepreneurs. Il a promis l’engagement du Nigéria à renforcer la collaboration avec les experts en STI, et à fournir aux États membres de la CEDEAO des conseils techniques sur leurs méthodologies, leurs politiques et leurs plans nationaux de développement respectifs.

 

Dans son message , l’honorable Ministre des Science et Technologie, Dr. Adeleke Olorunnimbe Mamora, a exprimé sa gratitude aux organisateurs du forum et a déclaré que l’idée de l’organiser  été lancée en 2016 lorsque les ministres en charge de la Science, de la Technologie et de l’Innovation se sont réunis à Accra, au Ghana, en vue de discuter de la nécessité de créer un forum de chercheurs et d’innovateurs pour échanger et partager leurs points de vue sur la nécessité de mieux faire comprendre au public le rôle de ces disciplines (les STI) dans le développement socio-économique de la région ouest africaine. Il a également déclaré que « le Forum visait par ailleurs à améliorer la recherche scientifique et technologique de la région, notamment par la création d’un cadre permanent de dialogue entre tous les acteurs de la science et de l’innovation, ainsi que par la production de résultats de la recherche et de résultats technologiques des chercheurs, ce qui permettrait de créer des réseaux entre les acteurs de la recherche et du développement (R&D) et le secteur privé ». Il a ajouté que le Programme FARI est un important projet, capable de stimuler l’innovation dans l’écosystème scientifique africain en soutenant les chercheurs et les jeunes entreprises innovantes de la région dans le forum.

 

Pour sa part, Dr Dimitri Sanga, le Directeur du Bureau régional de Dakar et du Bureau régional de l’OCI à Abuja, a déclaré que l’horloge tourne pour tous les pays, y compris ceux d’Afrique, pour atteindre leurs objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Il a ajouté que les pays sont convaincus que leur compétitivité économique future dépendra de la rapidité de leur transition vers des sociétés numériques et vertes, stimulées par la science, la technologie et l’innovation (STI). Il a rappelé l’engagement de l’UNESCO à soutenir les États membres de la CEDEAO dans leurs efforts visant à la réforme et à l’amélioration des systèmes et de la gouvernance des STI au plan national, en vue d’une meilleure inclusion et d’une résilience renforcée, grâce à une capacité accrue de réalisation des Objectifs de développement durable et des objectifs du Programme de développement 2063 de l’Union africaine.

 

Plus de 60 experts venus des quinze (15) Etats membres de la CEDEAO, d’organisations et d’institutions africaines et mondiales participeront à douze panels de discussion. Les discussions seront élargies au niveau politique aux ministres des Science et Technologie et aux représentants des organisations et institutions africaines et mondiales. A la fin du forum, les ministres présenteront une déclaration destinée à guider le rôle de la science et de la technologie dans le renforcement de la compétitivité de notre région.

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