Les derniers obstacles levés pour le démarrage des travaux de construction du PCJ d’Elubo/Noé
08 Mai, 2015Les ministres chargés des transports du Ghana et de la Côte d’Ivoire ainsi que le commissaire aux Infrastructures de la CEDEAO et les experts de ces trois entités ont levé les derniers obstacles qui retardaient le démarrage effectif des travaux de construction du futur point de contrôle juxtaposé (PCJ) d’Elubo/Noé, à la frontière ivoiro-ghanéenne.Au cours d’une réunion à la fois ministérielle et technique de quatre jours qui a pris fin ce jeudi 7 mai 2015 à Takoradi, au Ghana, les participants ont fait franchir une étape décisive à ce projet, qui vise à faciliter la libre circulation des biens et des personnes et à promouvoir le commerce intra-régional dans le cadre de la politique d’intégration de la CEDEAO.
Ils ont notamment examiné le projet de plan d’action de la Commission de la CEDEAO et formulé un certain nombre de recommandations, dont une appelant les deux pays directement concernés, le Ghana et la Côte d’Ivoire, à achever, d’ici à décembre 2015, les procédures de transfert des terrains sur lesquels sera bâtie l’infrastructure. Situé de part et d’autre de la frontière, précisément entre la localité ghanéenne d’Elubo et celle de Noé, en Côte d’Ivoire, le projet sera à terme le cinquième PCJ de la sous-région après ceux de Cinkansé (Togo/Burkina), Malanville (Bénin/Niger), Sémé (Bénin/Nigéria) et Noépé (Ghana/Togo). Depuis leur installation (le dernier a été inauguré en novembre 2014), ces ouvrages, qui comportent des aménagements ultramodernes pour les services de douanes et de police, aident à faciliter le passage et réduire les coûts des opérations commerciales, ainsi que les retards et harcèlements des opérateurs souvent notés aux frontières de la sous-région. La réunion de Takoradi a également recommandé que les consultants chargés de l’évaluation de la conception incluent dans leurs travaux des séances de concertations bilatérales. Elle a aussi recommandé que soit entreprise une campagne de sensibilisation auprès des communautés tout en sécurisant les sites déjà acquis pour éviter de nouveaux empiètements. En effet les autorités des deux Etats, conscientes de l’intérêt que représentant l’ouvrage, ont déjà pris toutes les mesures en amont visant à faciliter la réalisation de PCJ d’Elubo/Noé, notamment l’indemnisation des personnes privées et la reconstruction des infrastructures publiques touchées, ainsi que la régularisation de tout ce qui touche aux affaires domaniales. «Il s’avère nécessaire d’envisager un soutien national en vue de la mise à disposition d’installations connexes telles que des bureaux pour les responsables des organes frontaliers, des écoles, des établissements de santé, etc.», a aussi recommandé la réunion de Takoradi, dont les participants se sont rendus sur le site pour constater la situation sur place. Cette visite des sites retenus pour la construction du PCJ a inclus deux sessions interactives avec les responsables frontaliers et un échantillon représentatif d’usagers de chaque côté de la frontière, donnant l’occasion aux chefs des délégations et au commissaire de la CEDEAO d’expliquer le concept du projet, son plan de mise en œuvre et toutes ses activités connexes. La réunion de Takoradi s’était ouverte le lundi 4 mai 2015 en présence du commissaire de la CEDEAO chargé des Infrastructures, Ebrima Njie, ainsi que du ministre des Routes et des Autoroutes du Ghana, Alhaji Inusah Fuseini, et du représentant du ministre des Transports de Côte d’Ivoire, Abdoulaye Touré, conduisant chacun une importante délégation d’experts. Le futur ouvrage, qui s’inscrit dans le cadre du programme régional de facilitation des transports et du transit routiers de la CEDEAO, est une nouvelle opportunité pour les pays qui le partagent de moderniser les infrastructures frontalières, de réduire le temps de transit aux postes-frontières, de sécuriser les recettes douanières et de lutter contre les entraves à la libre circulation. La construction de l’ouvrage d’Elubo/Noé sera financée par l’Union européenne et la CEDEAO pour la somme de 20 millions de dollars US. Il permettra de supprimer les obstacles au commerce, réduire la pauvreté par l’amélioration des services de transport régionaux et en limiter les coûts en vue de favoriser l’intégration régionale. L’un des piliers du processus d’intégration au sein de l’espace sous-régional étant la libre circulation des personnes et des biens, la commission de la CEDEAO prend soin d’œuvrer à la suppression des obstacles et difficultés qui l’entravent, ce qui justifie l’existence de son programme régional de facilitation des transports et du transit routier inter-Etats. Les travaux de Takoradi se sont achevés par des déclarations de la part de ses deux coprésidents, Godwin Brocke pour le Ghana et Abdoulaye Touré pour la Côte d’Ivoire, saluant les débats fructueux et les propositions pertinentes des participants qui ont permis d’aboutir à des conclusions à la fois concrètes et pratiques. Brocke et Touré ont exhorté l’ensemble des parties prenantes à accélérer leur part dans l’exécution du plan d’action afin de garantir des progrès uniformes pour la réalisation du projet, avant que le commissaire Ebrima Njie de la CEDEAO ne conclue les allocutions en rappelant la nécessité pour tous de s’impliquer dans l’œuvre d’intégration régionale. Direction de la Communication |