La CEDEAO et L’union Africaine recommandent des mesures visant à renforcer efficacement leur coopération dans le domaine des interventions civiles et militaires
21 Sep, 2017
Abuja, le 22 septembre 2017. Les participants à l’atelier CEDEAO-UA sur le partage d’expériences dans le domaine de la coordination des interventions civilo-militaires tenu les 20 et 21 septembre 2017 à Abuja, au Nigéria, ont recommandé de nombreuses mesures visant à soutenir des mécanismes cohérents et concertés et à renforcer la coordination afin de relever les défis sécuritaires en Afrique. A la suite de discussions, évaluations et exposés approfondis sur les approches existantes, les participants ont exhorté la Commission de l’Union africaine à encourager des efforts durables en vue de la vulgarisation, de la diffusion et de l’appropriation des orientations politiques de l’Action humanitaire et de soutien en cas de catastrophe naturelle (HANDS, en anglais) dans l’ensemble des Communautés économiques régionales (CER). Dans la même perspective, ils ont recommandé à la CEDEAO d’engager un dialogue efficace avec sa diaspora afin de promouvoir des projets de développement, de paix et de sécurité, et de garantir la mise en place ‘de projets à effet rapide’, au cours de la planification du déploiement de l’ensemble de ses opérations de maintien de la paix. Ils ont lancé un appel en faveur d’une coordination systématique des efforts entre la Force en attente de la CEDEAO (FAC) et la Direction des Affaires humanitaires (DAH). Ils ont également souhaité que les enseignements tirés des expériences antérieures soient consignés dans des rapports. D’autres recommandations destinées à la Commission de l’UA, à celle de la CEDEAO et aux autres Communautés économiques régionales (CER) portaient sur l’organisation de formations adéquates et le renforcement des capacités de la FAC/Forces régionales en attente concernant les cadres stratégiques de l’action humanitaire de l’UA. Ils ont lancé un appel en faveur de l’institutionnalisation de réunions annuelles consacrées au partage d’expériences dans le domaine des opérations de maintien de la paix, notamment, la tenue d’un atelier de partage de connaissances entre les composantes civiles et de police de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM, en anglais) et de la Force en attente de la CEDEAO en 2018. Ils ont également recommandé la tenue régulière de concertations intra et inter-régionales avec les organisations de la société civile (OSC) dans les différents domaines liés aux opérations de maintien de la paix. Les participants ont préconisé un examen collectif des approvisionnements, des procédures et règlements financiers aux niveaux de l’UA et des CER tout en soulignant la nécessité de tenir compte des besoins et réalités des opérations de soutien à la paix (OSP), ainsi que des interventions lors de crises humanitaires. Ils ont insisté sur le fait que la documentation concernant les enseignements tirés, ainsi que les bonnes pratiques en matière d’opérations de maintien de la paix déployées par l’UA et les CER devraient être régulièrement mises à jour, permettant ainsi une meilleure planification et reformulation de stratégies et de politiques, notamment la création de données et normes africaines. Par ailleurs, les participants ont lancé un appel à l’UA, à la CEDEAO et aux autres CER en vue de partager, réviser et harmoniser régulièrement leurs politiques, outils et directives, ainsi que tous autres documents se rapportant aux opérations de maintien de la paix dans leurs institutions respectives et entre l’UA et les CER, le cas échéant. En outre, ils ont préconisé l’accélération des mesures à prendre en vue de l’harmonisation et de la consolidation des registres de civils au sein de la CEDEAO et entre la CEDEAO et l’UA afin de faciliter leur déploiement rapide. Ils ont réaffirmé la nécessité urgente d’élaborer et de mettre en œuvre un Code de conduite des opérations de maintien de la paix afin de s’assurer que les troupes/contingents soient guidés par une éthique reconnue sur le plan international. L’objectif principal de l’atelier était d’offrir une plateforme d’échange d’expériences entre l’AMISOM et la CEDEAO notamment en ce qui concerne la coordination civilo-militaire. La rencontre visait également à susciter une compréhension commune parmi les différentes parties prenantes de la CEDEAO concernant l’orientation stratégique de HANDS de l’UA en vue de son appropriation et alignement sur les cadres régionaux existants de la Force en attente de la CEDEAO. Cette démarche permettra d’améliorer la coordination et l’acheminement de l’assistance humanitaire. |