Vers l’harmonisation des cadres politique et réglementaire des TIC dans l’espace CEDEAO
04 Mai, 2017
Niamey, le 3 mai 2017 Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Ousseini Tinni, a invité les africains à ne pas rater le rendez-vous du numérique, et à refaire leur énorme retard sur les autres régions du monde. Il a lancé cet appel, le mercredi 3 mai 2017, à Niamey, au Niger, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum sur l’harmonisation des cadres politique et juridique des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Nos ancêtres ont été subjugués par la révolution industrielle ; la conséquence aura été l’asservissement collectif ! Aujourd’hui, au vingt unième siècle, nous avons des atouts nous permettant d’être les acteurs majeurs de la révolution numérique », a déclaré M. Tinni. Pour ce faire, il a exhorté les Etats membres de la Cedeao à résoudre ce qu’il a appelé « la fracture numérique » avec laquelle ils sont entrés dans l’ère des TIC, et à travailler ensemble pour réduire tous les coûts des différents facteurs qui y sont liés. Ousseini Tinni a plaidé pour une vulgarisation de l’usage de l’ordinateur jusque dans les contrées les plus reculées de l’Afrique, et faire en sorte qu’aucun enfant ne termine le cours primaire sans avoir été initié à l’informatique. Il a demandé aux parlementaires ouest-africains de se mobiliser dans le but de transposer les textes communautaires en souffrance, et de veiller de manière proactive, à faire avancer la législation pour accompagner toutes les innovations numériques. Abondant dans le même, le Commissaire de la Commission de la Cedeao, chargé des Télécommunications et des Technologies de l’Information, Dr Isaias Barreto Da Rosa, au nom du président de ladite Commission, Marcel de Souza, a souligné l’importance du rôle des parlementaires dans le processus d’harmonisation des cadres politique et juridique des TIC pour le développement de l’espace communautaire. Pour lui, la rencontre de Niamey permettra une meilleure appropriation des textes communautaires par les députés ouest-africains, et facilitera ainsi la participation effective des Etats membres de la Cedeao à la mise en place du marché unique des TIC en Afrique de l’Ouest. Dr Da Rosa a loué l’initiative du Réseau parlementaire des technologies de l’information et de la communication (RP/TIC) du Niger d’organiser cette rencontre destinée, a-t-il dit, à sensibiliser les parlementaires de l’espace Cedeao sur la nécessité d’accélérer la transposition des textes communautaires harmonisant les législations sur les TIC dans les ordonnancements juridiques nationaux, et de créer les conditions de développement à travers les technologies numériques. Il s’est dit confiant que les conclusions et recommandations issues du Forum contribueront à coup sûr à atteindre l’impact réel que les citoyens et Etats ouest-africains attendent des TIC, à savoir, l’amélioration de l’efficacité économique, de la croissance, de la création d’emplois et des prix abordables pour tous. A noter qu’à l’ouverture des travaux, le président du Réseau parlementaire des TIC de l’Assemblée nationale du Niger, l’honorable Salifou Amadou Mayaki, s’est appesanti sur le rôle primordial que jouent les députés dans la transposition des textes communautaires. Il a par ailleurs réitéré la disponibilité dudit Réseau à travailler en étroite collaboration avec les autres réseaux parlementaires ouest-africains, à l’élaboration des lois pour l’édification d’un village numérique sans barrières pour le bien-être des populations communautaires. Ce Forum, faut-il le rappeler, est organisé à l’intention des parlementaires des Etats membres de la Cedeao, par l’Assemblée nationale du Niger, par le truchement de son Réseau parlementaire sur les TIC, en collaboration avec la Commission de la Cedeao. Il sera l’occasion pour les participants d’échanger, pendant trois jours, sur les implications et enjeux politiques, juridiques, économiques, sécuritaires et institutionnels de l’harmonisation des textes sur les TIC dans l’espace de la Cedeao. Les participants à la rencontre sont des représentants des parlements nationaux des Etats membres de la Cedeao, de la Chambre des représentants du Maroc, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), du secteur privé, des organisations de la société civile, d’institutions et d’organismes internationaux concernés par le développement des TIC. |