Accra, le 6 décembre 2016
Le chef de la mission d’observation électorale à court terme de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour les élections générales du mercredi 7 décembre 2016 au Ghana, l’ancien président intérimaire du gouvernement d’unité nationale du Libéria, Amos Sawyer, a invité le peuple ghanéen à tout mettre en œuvre pour la bonne tenue de ces élections.
Il lancé cet appel, le mardi 6 décembre 2016, à Accra, lors d’un point de presse. A cette occasion, Amos Sawyer a invité les candidats, les leaders des partis politiques, les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile ainsi que les médias à faire en sorte que ce double scrutin se déroule dans la paix, la quiétude et la cohésion nationale
Il a notamment rappelé aux candidats à l’élection présidentielle l’engagement qu’ils avaient pris lors de la signature, le 1er décembre 2016 à Accra, de l’Accord de paix (Déclaration d’Accra) contre la violence électorale, l’impunité et l’injustice.
Pour ce faire il a exhorté les candidats, de même que leurs militants et sympathisants à œuvrer pour des élections pacifiques, et à recourir exclusivement aux mécanismes institutionnels existants pour la résolution des problèmes pouvant découler du processus électoral.
Le chef de la mission d’observation électorale de la Cedeao s’est félicité de l’assurance donnée par les services de sécurité ghanéens de garantir une sécurité suffisante avant, pendant et après les élections.
«Nous demandons à ces services de s’acquitter de ce devoir national avec tout le sens de responsabilités. Ils sont expressément appelés à démanteler et à désarmer les différents groupes vulnérables, à assurer le processus électoral, à protéger la vie et les biens des citoyens, et à assurer la sécurité des candidats», a dit Amos Sawyer.
S’adressant aux médias, l’ancien président intérimaire du gouvernement d’unité nationale du Libéria leur a demandé de s’abstenir de toute conduite susceptible de porter atteinte à la paix.
Quant aux électeurs, il leur a recommandé d’exercer leur droit civique, et de se comporter de manière à renforcer le leadership du Ghana en matière de stabilité démocratique.
Amos Sawyer a invité toutes les parties prenantes au processus électoral à faire confiance aux institutions démocratiques en place.
« Toutes les préoccupations relatives au processus électoral et aux résultats issus des urnes devraient être traitées par des moyens pacifiques et légitimes ainsi que par les voies légales établies », a-t-il noté.
La Cedeao, a laissé entendre Amos Sawyer, espère que la population et les différents acteurs politiques ghanéens mettront tout en œuvre pour pérenniser davantage la tendance positive continue de la tenue d’élections crédibles et pacifiques en Afrique de l’Ouest.
A noter que depuis son arrivée à Accra, le 2 décembre 2016, Amos Sawyer s’est entretenu avec plusieurs personnalités ghanéennes, dont le président sortant, John Dramani Mahama, du Congrès démocratique national (NDC), Nana Addo Dankwa Akuffo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP, principal parti d’opposition), et les principaux responsables des forces de défense et de sécurité du Ghana.
Il a également échangé avec les chefs d’autres missions d’observateurs internationaux déployées au Ghana, la présidente de la Commission électorale ghanéenne, et le président du Conseil national de la paix.
La Cedeao, faut-il le rappeler, a déployé une mission d’observation électorale composée de 94 observateurs, dont 80 à court terme et 14 à long terme pour observer les présentes élections et suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales du scrutin, et de se prononcer sur son déroulement. Cette observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement desdites élections.
Les ghanéens se rendront aux urnes le mercredi 7 décembre 2016 pour élire 275 députés et leur président pour les quatre années à venir.
Sept (07) candidats sont en lice pour l’élection présidentielle. Il s’agit du président sortant, au pouvoir depuis 2012, John Dramani Mahama, du Congrès démocratique national (NDC), de Nana Addo Dankwa Akuffo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP, principal parti d’opposition), et de Nana Konadu Agyemang Rawlings, du Parti national démocratique (NPD).
Ivor Kobina Greenstreet, du Congrès des peuples (CPP), Paa Kwesi Nduom, du Parti populaire progressiste (PPP), Edward Mahama, du Congrès national du peuple (PNC), et le candidat indépendant, Jacob Osei Yeboah, ambitionnent également de briguer la magistrature suprême de leur pays.
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