Abuja, le 14 novembre 2016
Le vice-président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Edward Singhatey, a rappelé aux Etats membres certaines de leurs obligations vis-à-vis de la communauté, notamment la mise en œuvre du protocole relatif aux prélèvements communautaires.
Dans son discours qu’il a prononcé au nom du président de la Commission, Marcel de Souza, le lundi 14 novembre 2016 à Abuja, au Nigeria, à l’ouverture de la 20ème réunion du Comité de l’administration et des finances (CAF), M. Singhatey leur a demandé d’honorer cet engagement afin de permettre à l’organisation régionale de disposer de ressources nécessaires pour faire face à ses exigences financières de plus en plus importantes.
Le vice-président de la Commission a salué la tenue de la présente réunion qui représente à ses yeux une occasion d’interagir avec les représentants de l’espace communautaire. Il a saisi l’occasion pour informer davantage ces derniers de l’importance des prélèvements communautaires qui constituent, selon lui, le pilier du financement des programmes et des activités de la Cedeao.
«Tous les projets et programmes de la communauté sont d’une grande importance pour nos citoyens. En conséquence, il ne s’agit pas de sacrifier certains projets ou programmes au détriment d’autres en raison du manque de ressources financières», a dit M. Singhatey.
Il a félicité les uns et les autres pour l’application effective du Tarif extérieur commun de la Cedeao (TEC/Cedeao) depuis le 1er janvier 2015 ; ce qui constitue, a-t-il fait savoir, un jalon important vers la création du marché communautaire et l’intégration économique en Afrique de l’Ouest.
Edward Singhatey a indiqué que l’une des composantes essentielles de cette intégration est la réalisation de la monnaie unique. Pour ce faire, il a exhorté les Etats membres à poursuivre leurs efforts en vue de la concrétisation d’un des principaux objectifs de la Cedeao, qu’est l’avènement d’une monnaie unique dans l’espace communautaire.
Tout comme le vice-président de la Commission, le chef de la Cellule nationale Cedeao du Libéria et président du CAF, Benedict Roberts, dont le pays assure actuellement la présidence en exercice de la Cedeao, a invité les Etats membres à assumer pleinement leurs engagements au titre du prélèvement communautaire et à exercer aussi un contrôle plus rigoureux sur le fonctionnement de l’organisation régionale.
«Le Libéria, en dépit des problèmes économiques et sécuritaires qu’il connaît aujourd’hui, et malgré la réduction et la chute des cours des produits sur le marché international, est parvenu à payer ses arriérés relatifs aux prélèvements communautaires ; et cela, même après la maladie à virus Ebola», a fait savoir Benedict Roberts.
Il a plaidé pour une gestion rationnelle et rigoureuse, par les institutions communautaires, des maigres ressources dont dispose la Cedeao, afin de mieux répondre aux besoins des populations ouest-africaines, et non pour honorer des dépenses administratives ou de fonctionnement.
Il a saisi l’occasion de cette 20ème réunion du CAF pour demander aux Etats membres d’emboîter le pas au Libéria, qui, à la date du 12 septembre 2016, a ratifié 32 protocoles et instruments juridiques de la Cedeao, dont notamment le Tarif extérieur commun et le Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao.
«Le Libéria est le seul Etat membre parmi les 15 à ratifier les cinquante (50) protocoles de la Cedeao», a conclu Benedict Roberts.
Cette 20ème réunion du CAF sera consacrée à l’examen d’une série de préoccupations d’intérêt majeur pour l’approfondissement du processus d’intégration régionale, en particulier sur la situation financière de la communauté.
C’est ainsi que les délégués auront à examiner l’état d’avancement des tâches assignées aux institutions communautaires, le rapport de suivi-évaluation sur la mise en œuvre des programmes de ces institutions de janvier à septembre 2016, et un mémorandum sur l’instauration de prix et de distinctions au niveau régional.
Seront également débattus les mémorandums relatifs à la transformation de la Cellule de planification et de gestion des missions en une Division de soutien aux opérations de paix ; au régime de Retraite de la Cedeao ; et à l’intégration du Comité des ambassadeurs des Etats membres au Nigeria dans le cadre institutionnel de la Cedeao comme organe consultatif du Conseil des ministres de l’organisation régionale.
D’autres sujets tels que la présentation du rapport intérimaire 2016 du contrôleur financier, l’étude du projet de budget consolidé des institutions de la Cedeao pour l’exercice 2017, et l’examen d’un mémorandum sur la création du Fonds pour le développement et le financement des secteurs des transports et de l’énergie de la Cedeao (FODETE-Cedeao) figurent aussi au menu de la rencontre.
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