Damtien Larbli Tchintchibidja Plaide pour l’Operationnalisation, la Mise en Eoeuvre Efficiente et la Pérennisation Du JARP-WG
28 Oct, 2024La vice-présidente de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Mme Damtien Larbli Tchintchibidja, a réaffirmé le rôle prépondérant des outils du Groupe de travail sur l’analyse conjointe et la planification de la réponse (JARP-WG) dans l’architecture de la paix et de la sécurité dans la région ouest-africaine.
S’exprimant, ce 25 octobre 2024, à Abuja, au Nigeria, lors de la 3ème et dernière journée de l’atelier inaugural du Groupe, elle a exprimé ses attentes vis-à-vis de l’utilisation de ces outils.
Pour elle, ces outils permettront à la Commission de la Cédéao et aux décideurs au plus haut niveau d’améliorer l’efficacité des réponses à l’insécurité humaine, de renforcer la collabora-tion régionale, d’optimiser la prise de décision et d’assurer la durabilité des initiatives de ré-ponse.
« Ce sont des outils de solidarité et de communication qui permettront de prendre des décisions aux niveaux national et régional, afin de faire face à la problématique de l’insécurité humaine dans les Etats membres de la CEDEAO », a affirmé Mme Tchintchibidja.
Pour ce faire, elle a exhorté les participants à cet atelier à contribuer efficacement à l’opérationnalisation et à la mise en œuvre du Groupe de travail qui fera usage desdits outils à divers niveaux, afin de permettre leur pérennisation.
« Votre accompagnement est nécessaire dans la mise en œuvre du Groupe de travail et l’utilisation de ses outils. Ce Groupe devra servir de plateforme pour favoriser la coopération entre la Commission, les Etats membres de la CEDEAO et les partenaires internationaux », leur a-t-elle dit.
Mme Tchintchibidja a aussi mis à profit cet atelier pour rappeler aux participants le rôle fon-damental des Centres nationaux de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de ré-ponse pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région ouest-africaine.
L’alerte précoce doit nous permettre de trouver des réponses rapides et appropriées aux pro-blèmes d’insécurité humaine dans l’espace communautaire, a-t-elle laissé entendre.
L’atelier a été l’occasion pour la plupart des directeurs de ces Centres d’exposer à la vice-présidente de la Commission de la Cédéao les difficultés qui entravent le bon fonctionnement de leurs structures.
Ces difficultés, ont-ils noté, sont notamment la lourdeur des procédures administratives et financières aux niveaux national et régional, ainsi que le manque de ressources humaines pour certains et/ou matérielles pour d’autres.
« La CEDEAO est la seule institution susceptible de nous aider et de nous appuyer, tant dans la réalisation que dans la réussite de nos missions », ont-ils fait remarquer.
Après avoir donné de réponses spécifiques aux préoccupations de chaque directeur, Mme Tchintchibidja a réitéré la détermination de la Commission de la Cédéao à continuer à soutenir et à accompagner ces Centres dans l’accomplissement de leurs missions.
A noter que cet atelier inaugural du JARP-WG a connu la participation de divers acteurs dont, entre autres, des directeurs des centres nationaux de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, des représentants de diverses directions de la Commission et d’autres institutions de la Cédéao, le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix ou West Africa Network for Peacebuilding (WANEP), en anglais.
Le JARP-WG, faut-il le rappeler, a été créé en mai 2022 et lancé officiellement en juillet 2022 par la vice-présidente de la Commission de la Cédéao, Mme Damtien Larbli Tchintchibidja.
Il vise à renforcer les synergies et à améliorer la capacité de la région à prévenir, atténuer et répondre aux défis de la sécurité humaine, faciliter l’analyse conjointe, la planification et la mise en oeuvre des réponses et favoriser la collaboration entre la Cédéao et ses Etats membres.
Le Groupe de travail du JARP se penchera sur les questions liées aux cinq domaines théma-tiques de la sécurité humaine de l’Alerte précoce de la Cédéao, à savoir la sécurité, la criminali-té, la santé, l’environnement et la gouvernance.
En effet, l’espace Cédéao est confronté à des défis de sécurité humaine de plus en plus com-plexes, tels que l’extrémisme violent, les conflits, le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le changement climatique, les épidémies, la pauvreté, les inégalités et les change-ments de gouvernement anticonstitutionnels.
« Relever ces défis en matière de sécurité humaine n’a jamais été aussi urgent, ce qui justifie l’importance cruciale de la mise en place du JARP-WG », avait déclaré la directrice par intérim de l’Alerte précoce de la Commission de la Cédéao, Dr Onyinye Onwuka, à l’ouverture de cet atelier.